8 jours sur Compostelle : mon sac à dos de 7,5 kilos
Alors que les belles journées de printemps ont commencé à pointer leurs nez, j’ai ressenti l’envie de repartir marcher sur le Chemin de Compostelle. N’ayant qu’une dizaine de jours devant moi, j’ai décidé de partir sur le Voie de Rocamadour, une variante de la Voie du Puy en Velay, que je n’avais encore jamais parcourue. Si j’ai raconté toute ma préparation pour cette aventure dans un autre article (disponible ici !), je vous fais aujourd’hui un retour détaillé de mon équipement. Je suis donc partie avec, au total, un sac à dos qui pesait 7,5 kilos (sans eau ni la nourriture). Et voici, dans cet article, mon matériel au complet !
Sac à dos
Étant partie au printemps pour cette aventure sur la Voie de Rocamadour, j’ai dû revoir ma liste d’équipement habituel que j’emmène en été. À cette période de l’année, les températures peuvent en effet être encore un peu fraîches. Avant de partir, j’ai en effet vérifié la météo et il était annoncé des nuits entre 0 et 5°. Il était donc indispensable que je prenne du matériel adapté aux éventuelles intempéries et aux températures printanières. Et qui dit équipement plus chaud, dit aussi plus lourd et plus volumineux.
Si en été je peux donc partir avec un sac à dos 36L (le modèle Sirrus de chez Osprey), tout mon matériel de printemps ne serait pas rentré dedans. Je suis donc partie avec un sac à dos Decathlon de 70L qui pèse 1,7 kg. Un sac à dos de 50L aurait été suffisant mais je n’en avais pas de ce litrage.
Et si vous hésitez sur la taille de sac à dos à emmener avec vous, je vous invite à lire cet article : Quel litrage de sac à dos choisir ?
Vêtements
Lorsque je pars à cette saison, je prends deux tenues de jour, et une tenue pour la nuit :
- 2 paires de sous-vêtements
- 2 paires de chaussettes
- 2 tee-shirts et un débardeur léger
- 1 pantalon déperlant
- 1 legging
En plus, j’emmène également une veste polaire et ma doudoune à capuche, la Batura de chez Vaude (qui pèse 385 grammes). Car, comme je fais du bivouac, les soirées peuvent être encore fraîches au printemps. Je prends aussi une paire de petits gants, une bonne paire de chaussettes chaudes pour la nuit et mon buff, qui peut me servir de tour de cou ou de bonnet s’il fait vraiment froid.
De grosses averses étaient annoncées pour les premiers jours de ma randonnée. Il était donc indispensable que m’équipe bien pour bien me protéger de la pluie. J’ai décidé d’emmener avec moi un protège sac et une petite veste softshell. En plus, j’ai aussi pris ma grosse cape de pluie. Elle pèse assez lourd (320 grammes), mais en la prenant je suis sûre de ne pas finir trempée en cas de grosse averse, étant donné qu’elle est vraiment étanche.
Concernant les chaussures, j’ai décidé de partir avec mes chaussures montantes de randonnée d’hiver, le modèle Trek 100 de chez Decathlon, avec empiècement en cuir. Celles-ci sont très lourdes (plus de 400 grammes par chaussure) et très rigides, mais ont un très bon maintien du pied et sont surtout 100% imperméables.
Et pour me protéger du soleil, j’ai aussi pris avec moi une casquette ainsi qu’une paire de lunettes de soleil.
Et pour en savoir plus sur mes vêtements, vous pouvez lire cet article : Quels vêtements choisir pour Compostelle ?
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Accessoires
Pour m’éclairer la nuit, j’utilise une lampe frontale Petzl Tikkina depuis plusieurs années et j’en suis très satisfaite. La mienne est un modèle à pile, mais il existe aussi maintenant le même modèle à batterie. Et, l’avantage, c’est qu’elle ne pèse que 80 grammes. Si vous souhaitez vous la procurer, elle est disponible en cliquant ici.
Pour recharger mon téléphone en chemin, je suis aussi équipée d’une batterie nomade 10 000 mAh de la marque Nitecore. Le gros avantage de cette batterie est qu’elle pèse seulement 150 grammes et peut recharger 3 à 4 fois mon téléphone. C’est assez pratique pour moi qui réalise des vidéos de mon aventure tout au long du chemin !
Afin d’être autonome en électricité, j’ai décidé pour cette aventure de prendre avec moi un panneau solaire. C’était la première fois que je testais ce panneau solaire. Son gros avantage c’est qu’il ne pèse que 130 grammes ! Par contre c’est un panneau solaire de 6W, donc il ne recharge pas hyper rapidement la batterie. Mais après ce premier test sur cette aventure, je trouve qu’il a été très efficace au vu de sa taille et son poids. C’est donc le modèle PT Flap Sunpower de chez Powertec. Et si vous êtes intéressés par les panneaux solaires, vous pouvez découvrir toute la gamme de chez Powertec sur leur site en cliquant ici.
Et pour en savoir plus sur la question de la gestion de l’électricité en randonnée je vous invite à lire cet article : Comment gérer son autonomie en électricité en randonnée ?
Enfin, j’ai pris aussi avec moi un petit livre, un carnet, un stylo et…ma crédentiale ! C’est le petit carnet qui accompagne le pèlerin en route vers Saint-Jacques de Compostelle. Pour en savoir plus sur ce document, je vous invite à lire cet article : La Crédentiale, le carnet du pèlerin.
Hygiène et pharmacie
Pour l’hygiène, je suis assez minimaliste. Lorsque je suis partie pour cette aventure, ma trousse de toilette au complet pesait 220 grammes.
J’utilise une petite pochette ziploc qui me sert de trousse pour y ranger toutes mes affaires de toilette. Elle se compose comme ceci :
- des mouchoirs
- un morceau de shampoing solide
- un morceau de savon du Dr Bronner’s
- une mini brosse à dent
- du dentifrice solide (petites pastilles à croquer)
- des bouchons d’oreille
- un oriculi (coton tige)
- une mini brosse
- une pince à épiler
J’emporte également une mini serviette en microfibre (que j’ai découpé pour qu’elle soit toute petite et légère, environ 40 grammes).
Et pour en savoir plus sur l’hygiène en bivouac je vous invite à lire cet article : L’hygiène en bivouac : tout pour rester propre !
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Matériel de bivouac
En ce qui concerne la tente et les matelas, je suis partie avec mon matériel habituel :
- La toile de la tente Stealth 1.5 de chez trekkertent (que j’utilise comme un tarp, sans moustiquaire interne) de 450 grammes. Cette toile est d’autant plus légère que je la monte avec mes bâtons de randonnée, elle n’a donc pas d’arceau. Avec, je prends 8 sardines qui pèsent 90 grammes en tout.
- Une couverture de survie réutilisable que je place par terre (comme le tarp n’a pas de sol), et qui pèse 110 grammes.
- Deux matelas (un tapis de sol en mousse, et mon Thermarest Xlite Neoair). Les deux matelas couplés assurent une très bonne isolation (avec une R-value de plus de 5), pour un poids de 380 grammes au total.
Pour le couchage, j’ai décidé de prendre mon sac de couchage en plume, le Rotstein 700 de chez Vaude. Il pèse 1,285kg pour une température de confort de -6°. Un sac de couchage 0° aurait été largement suffisant pour la saison. Mais mon sac de couchage en plume -6° étant plus léger que mon sac de couchage en synthétique 0°, j’ai opté pour lui.
Avec, j’ai toujours un drap de sac de chez Sea to Summit. Il pèse moins de 150g, et est très pratique car il est fabriqué avec des élastiques, le rendant extensible lorsque je bouge dans la nuit. S’il vous intéresse, ce sac de soie est disponible ici.
Matériel de cuisine
A cette saison de l’année, il est très agréable de pouvoir manger un plat chaud le soir avant d’aller se coucher. Je suis donc partie avec mon kit de cuisine habituel, qui pèse moins de 250 grammes au total ! Vous pouvez retrouver l’intégralité de ce kit dans cet article : Cuisiner en randonnée : tout mon matériel.
Avec ça, j’ai emmené une petite bonbonne de gaz (qui pèse 210 grammes), et qui m’a bien servi tout au long de ma randonnée. J’ai cuisiné presque tous les soirs avec, et même parfois pour deux personnes. À la fin de mon aventure, il ne me restait presque plus de gaz dedans. Attention toutefois, pour mes repas je ne fait quasiment que chauffer de l’eau. Soit je fait bouillir des féculents, soit je mange des plats lyophilisés. Si vous mijotez des plats où faites revenir des légumes, cela nécessite évidemment plus de gaz.
Enfin, pour l’eau, j’ai pris une poche à eau de 2L et une petite bouteille d’eau en plus. La poche a eau aurait été suffisante en terme de capacité, mais je trouve que lorsqu’on bivouaque, un contenant rigide est toujours utile (pour l’hygiène ou la cuisine notamment).
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Voilà vous connaissez l’intégralité du contenu de mon sac à dos qui m’a accompagné sur la Voie de Rocamadour, en direction de Saint-Jacques de Compostelle. Au niveau du poids, cela fait un total de 7,5 kilos (sans l’eau et la nourriture). Et pour découvrir mon équipement de randonnée en été, c’est dans cet article ici : Je déballe mon sac à dos de 6,5 kilos !
Et retrouver ma présentation complète de mon matériel pour cette aventure en vidéo, juste ici ⬇
6 commentaires
Chris
Bonjour Suzanne, comme toi j’utilise une poche à eau en plus d’une bouteille (qui me permet aussi de savoir combien il me reste d’eau vu que la poche à eau n’a pas d’indication exterieure). Mais je ne trouvais pas ca pratique pour les moments de bivouac, alors je me suis acheté un jerican de 3L pliable qui est bien pratique. On peut le trouver ici pour quelques euros : https://fr.aliexpress.com/item/4001164503089.html?spm=a2g0o.order_list.0.0.2bc85e5b67Fcmp&gatewayAdapt=glo2fra
Suzanne - L'instant Vagabond
Merci pour ton retour Christophe ! Oui ça doit être pas mal aussi le jerrican d’eau en plus !
Dominique
Bonjour, MERCI pour votre site et toutes ces informations que vous partagez. C’est un vrai plaisir de vous lire.
Je suis dans les préparatifs d’un voyage de 3 mois pour Compostelle au départ de Chez moi la Savoie. Auriez vous des conseils pour le matériel et vêtements à prendre pour 3 mois, en incluant du bivouac dans mon voyage.
Sachant que je peux en réexpédier, et m’en faire envoyer. MErci encore.
Au plaisir de vous lire
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour Dominique, malheureusement je ne peux pas du tout donner d’autre liste de matérielle que la mienne : le choix de matériel est très personnel, selon ses besoins (le confort est propre à chacun), ses particularités personnelles en terme physique + la particularité de la rando sur laquelle vous partez (temps, saison, météo, terrain…). Bref je ne peux que vous encourager à prendre dans ma liste ce qui vous semble vous convenir, à tester et expérimenter et faire votre propre liste 🙂
Cindy MARCHAND
Bonjour Suzanne,
Merci pour les vidéos que vous nous partagez J’ai une question concernant la veste imperméable et le poncho. Je pars la semaine prochaine depuis le Puy-en-Velay, je n’ai pas encore regardé la météo. pouvez-vous me conseiller sur la veste et le poncho de Decathlon » le lien que vous mettez » est celui à 8€. Est-il vraiment imperméable, je me pose la question. Merci encore pour l’aide que vous nous apportez. Belle continuation à vous.
Cindy.
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour Cindy ! Oui le poncho de Decathlon premier prix est celui que je porte pour les randonnées en plaine sous « grosses pluies » (sinon j’ai un poncho encore plus léger pour les randonnées ou le risque d’averses est peu élevé). Il est donc bien imperméable de ce côté je n’ai jamais eu de soucis. Par contre c’est un plastique épais, et le poncho n’est pas très « technique » (il est relativement ouvert, le vent peut facilement s’y engouffrer et les manches ne couvrent pas tout le bras). En espérant que ces infos puissent vous aider 🙂