Où trouver l’eau en randonnée ?
Bien s’hydrater en randonnée, on le sait, c’est primordial ! Manquer d’eau peut donc vite devenir problématique et même vous obliger à abandonner l’itinéraire que vous aviez initialement prévu. Lorsqu’on part pour une randonnée sur plusieurs jours, la question du ravitaillement en eau peut donc vite devenir un casse-tête. Je vous propose dans cet article de faire le tour des endroits où trouver de l’eau en randonnée, et surtout de comment la rendre propre à la consommation pour être sûr de ne pas tomber malade.
Dans les villages
En randonnée sur des chemins qui traversent régulièrement des villages, tels que le GR 65 (Chemin de Compostelle), ou encore le GR 70 (Chemin de Stevenson), il est assez facile de trouver de l’eau potable.
Voici une liste (non exhaustive) où on peut trouver de l’eau dans les villages :
- Les parcs publics
- Les toilettes publiques
- Les commerces (restaurants, cafés, boulangerie…)
- Les lieux d’hébergement (gîte, camping…)
- Chez les particuliers (en frappant gentiment à la porte !)
Bref, il y a toujours moyen de trouver de l’eau potable !
Un autre lieu à viser si on traverse un tout petit village désert, ce sont les cimetières. En effet, on y trouve toujours un robinet et l’eau y est potable car raccordée au réseau de la commune. Attention cependant, cette astuce ne fonctionne pas toujours en hiver car certains villages décident de couper l’arrivée d’eau des cimetières pour qu’elle ne gèle pas.
Enfin, une bonne habitude à avoir pour ne pas manquer d’eau, c’est de re-remplir ses contenants dès que leur niveau est bas et que l’on traverse un village.
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Dans la nature
Pour ma part je n’ai jamais été très rassurée à l’idée de prendre de l’eau dans la nature, car j’avais toujours peur que celle-ci ne puisse me rendre malade d’une manière ou d’une autre. Cependant, au fil de ma pratique de la randonnée, j’ai été amenée à devoir puiser de l’eau dans des cours d’eau ou des lacs, et donc à apprendre comment la choisir.
Quelques critères pour puiser son eau dans la nature :
- Choisir une eau en mouvement (rivière, cours d’eau, lac…).
- Puiser une eau claire, non boueuse.
- Privilégier une eau qui soit le plus loin possible de toutes activités contaminantes (industries, animaux en pâture…).
De plus, il est bon de prélever l’eau qui est la plus sur le dessus, plutôt que celle qui stagne dans le fond, afin d’avoir le moins de particules possibles.
Attention ! Une fois avoir puisé cette eau, elle n’est pas encore potable ! On ne sait jamais ce que l’eau peut contenir, même si elle parait claire et sans particules à l’œil nu. En effet, il peut y avoir des bactéries, des parasites, des virus ou encore des polluants chimiques.
Enfin, si vous partez sur de la longue distance et que vous savez que vous ne traversez pas toujours des villages, préparez bien en amont votre randonnée afin de partir avec assez de contenants. Car certaines régions, même en France, sont pauvres en sources d’eau. Il est donc important de partir avec des contenants adaptés pour stocker assez d’eau entre deux ravitaillements.
Si vous vous interrogez sur quel contenant choisir, je vous invite à lire cet article : Comment transporter l’eau en randonnée ?
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Comment purifier l’eau ?
Une fois avoir puisé votre eau, il est important de la pré-filtrer si besoin, puis surtout de la purifier afin de rendre l’eau propre à la consommation.
Le pré-filtrage de l’eau consiste à retirer les particules visibles à l’œil nu, si votre eau en contient. Vous pouvez faire cela en passant l’eau au travers d’un filtre à café, d’un tee-shirt ou de tout autre linge en tissus. Ce pré-filtrage de l’eau évitera ainsi de diminuer l’efficacité de votre filtre ou traitement (chimique ou UV).
Si l’eau que vous avez trouvé est claire et ne présente pas de résidus visibles à l’œil nu, le pré-filtrage n’est alors pas obligatoire. En revanche, la purification, elle, est indispensable (à moins d’être sûr à 100% que son eau provient directement d’une source, mais cela reste très rare).
Pour la purification, plusieurs options sont possibles :
- Faire bouillir l’eau
- Utiliser des purificateurs chimiques (style Micropur)
- Utiliser un filtre mécanique
- Utiliser le rayonnement à UV
Chacun de ces procédés ont des avantages et inconvénients, et vous pourrez surtout faire votre choix en fonction du prix, du poids, de la rapidité de filtration ou encore du type de randonnée que vous pratiquez (longue ou courte distance en autonomie, région exposée à la pollution chimique, aux virus…).
Mon choix : La gourde filtrante Lifestraw + pastilles Micropur
Pour ma part, je choisis d’avoir toujours sur moi des pastilles purifiantes lorsque je pars en randonnée. Je les stocke dans ma trousse de secours, même lorsque je ne pense pas en avoir besoin. Car cela ne prend vraiment pas beaucoup de place ni de poids et peut toujours dépanner au cas où. J’utilise personnellement les pastilles Micropur Forte de la marque Katadyn, mais il existe aussi les pastilles de la marque Aquatabs.
La pastille purifiante est donc un traitement chimique de l’eau à base d’iode et de chlore. Pour les utiliser, il suffit de mettre une pastille par litre d’eau, puis d’attendre entre 30 minutes et 2 heures. Un des gros désavantages de ce procédé est donc la durée que prend ce traitement de l’eau. Les pastilles Micropur Forte éliminent efficacement virus, bactéries et parasites. Toutefois, il n’est pas recommandé d’utiliser ces pastilles trop régulièrement. Car, en plus de donner un petit goût de chlore à l’eau, elles ont tendance à abîmer la flore intestinale.
Enfin, certains parasites (notamment cryptosporidium et giardia), peuvent résister à cette méthode de traitement. Il est donc plus prudent de coupler un deuxième système de purification à ces pastilles chimiques.
C’est pourquoi, lorsqu’on part sur une randonnée en autonomie, pendant laquelle on sait que l’on n’aura pas accès à des points d’eau potable régulièrement, il devient alors plus intéressant de s’équiper d’un filtre mécanique. Cela rajoute un peu de poids au sac, mais est bien meilleur à utiliser sur du long terme.
Dans mon cas, j’ai donc décidé d’opter pour une gourde filtrante de la marque Lifestraw. Je suis allée vers cette gourde car elle possède un microfiltre pour éliminer les bactéries, parasites (protozoaires), et les micro-plastiques. À cette membrane microfiltre est couplé un filtre à charbon actif qui permet de réduire le chlore (et donc améliore le goût de l’eau), mais aussi de réduire les matières chimiques organiques. Le seul bémol, c’est qu’elle laisse passer les virus éventuels.
En France, les virus ne posent pas vraiment de soucis, du fait que le traitement des eaux usagées sont plutôt efficaces (permettant ainsi de limiter la propagation des virus via les eaux souillées). On pourrait donc uniquement filtrer l’eau avec ce type de filtre. Mais bon…on est jamais trop prudent, et le risque zéro n’existe pas ! C’est pourquoi je couple toujours ma gourde filtrante avec des pastilles Micropur, ou bien je fais bouillir l’eau lorsque je cuisine.
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Enfin pour le cas de l’hiver ou l’accès à l’eau est également difficile, il est possible de faire fondre la neige. Je vous parle plus amplement de ce procédé dans cet article ici : Astuces & conseils pour son premier bivouac d’hiver.
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Voilà vous connaissez tout pour vous lancer à l’aventure et trouver de l’eau afin de bien vous hydrater, où que vous partiez randonnée !
Et pour en savoir plus sur le reste de mon équipement de bivouac, je vous invite à lire cet article : Mon matériel de bivouac
2 commentaires
Nicolas ROZALSKI
J’utilise également une gourde filtrante et le micro pur mais je ne l’a mets pas à chaque fois ça va dépendre du contexte ^^
Suzanne - L'instant Vagabond
Top, merci pour ton retour, je vois qu’on a les mêmes utilisations 😀