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Équipement & Préparation,  Randonnée

Mon matériel de bivouac d’hiver

Depuis quelques années maintenant, je me suis lancée dans la pratique du bivouac hivernal. Au début j’ai dû apprendre et m’adapter énormément, car le bivouac dans la neige demande plus de rigueur et de vigilance qu’en été. Malgré tout, j’y ai vite pris goût. Et ce que j’aime le plus, c’est ce moment, une fois le campement monté, seule au coin du feu, sous les étoiles, dans le silence paysages enneigés.

Dans cet article, je vous propose donc de passer en revue l’ensemble de mon matériel de bivouac d’hiver, afin de vous donner une idée de ce qu’il ne faut surtout pas oublier avant de partir !

Sac à dos ou traineau pulka ?

Si en été je pars en bivouac avec un sac à dos de 36 L (le Sirrus 36 de chez Osprey), en hiver en revanche je prends un sac à dos plus grand. Mon matériel hivernal devant être plus chaud et plus protecteur, il est aussi plus volumineux et plus lourd. Et c’est d’autant plus le cas lorsque je pars en bivouac dans la neige. Je prends donc un sac à dos de 70 L (de la marque Decathlon).

Il arrive également que je parte en bivouac hivernal avec un traineau pulka. C’est un traineau s’accroche à la taille et qui se traine dans la neige. Ça a été le cas lors de mon expédition d’hiver sur les plateaux du Cézallier ainsi que mon trek hivernal en Laponie finlandaise. L’avantage du traineau, c’est qu’on peut tirer avec soi beaucoup plus d’affaires qu’avec un sac à dos. Cela change donc complètement le confort du bivouac hivernal. Cependant, le traineau en lui-même est encombrant et on ne peut passer partout avec. Certaines randonnées, notamment en montagne, sont donc impossible avec un tel traineau.

Matériel de bivouac

En ce qui concerne l’équipement de bivouac en tant que tel, il varie évidemment par rapport à mon matériel estival. Concernant l’abri, j’utilise une tente double paroi (le modèle Decathlon Quick Hiker) lorsque je pars avec un traineau pulka et que je n’ai pas à la porter la tente. En revanche lorsque je pars avec ma tente dans mon sac à dos, alors je prends ma tente ultralégère, la Duplex de chez Z-packs. Pour en savoir plus sur cette tente, j’ai écrit un article complet à son sujet, ici : Tente Duplex Z-packs : la meilleure tente de randonnée et trekking ?

Lorsqu’on bivouaque dans la neige, l’installation de la tente est un peu plus complexe que sur un terrain classique. Il est alors nécessaire d’avoir des sardines à neige, ou alors de prendre avec soi des sacs (sacs plastiques ou housses de rangement) afin de les enfouir dans la neige. Ils servent ainsi d’ancrage pour bien arrimer la tente. L’accessoire à ne faut pas oublier non plus, c’est la pelle à neige. Elle sert à creuser dans la neige et modeler le campement selon ses besoins.

Pour connaitre toutes les astuces sur le bivouac hivernal (et notamment comment monter sa tente dans de la neige), je vous invite à lire cet article : Astuces & conseils pour son premier bivouac d’hiver.

Pour le matelas, j’en ai un spécifique pour l’hiver. Il offre une isolation importante pour avoir bien chaud même par température négatives. Il s’agit du Performance Winter 7 M de chez Vaude. Dessous, j’ajoute un matelas en mousse afin de protéger le matelas gonflable (et éviter qu’il ne crève), mais aussi d’ajouter encore plus d’isolation.

Et pour le sac de couchage, j’en ai un qui descend à -6°C en température de confort (c’est le Rotstein 700 de la marque Vaude). Dedans, je glisse toujours mon drap de sac (j’utilise un modèle en soie de la marque Sea to Summit). Cela permet de protéger l’intérieur du sac de couchage, et d’éviter ainsi d’avoir à la laver trop souvent (car plus on lave la plume et plus elle perd en qualité).

Vêtements

Pour les vêtements j’essaie d’être le plus minimaliste possible, même en hiver. Je ne prends donc que deux changes (un sur moi et un dans le sac) et une tenue pour la nuit. Et pour faire une double utilisation de certains vêtements, j’opte pour un système multicouche en haut comme en bas. Ainsi selon les températures je peux retirer ou rajouter une couche.

Pour le haut :

  • T-shirt à manches longues en laine mérinos
  • Polaire fine
  • Doudoune en synthétique
  • Veste Hardshell par dessus

Pour le bas :

  • Legging fin en laine mérinos
  • Pantalon déperlant par dessus
  • Et en cas de pluie ou de neige, sur-pantalon imperméable

Pour le soir et la nuit, j’ai une tenue en plus :

  • Pantalon polaire
  • T-shirt à manches longues en laine mérinos
  • Veste polaire fine
  • Salopette de ski
  • Grosse doudoune épaisse
  • Chaussettes chaudes

Il est important d’avoir bien chaud le soir et donc d’être bien couvert, étant donné qu’une fois le campement installé, on bouge beaucoup moins que pendant la journée. De plus, la nuit tombe vite en hiver et les températures aussi. Même si vous prévoyez de faire un feu, il indispensable d’avoir des vêtements qui vous permettent d’avoir assez chaud lorsque vous êtes statique, pour ne pas tomber en hypothermie.

Je prends aussi une paire de lunettes de soleil, un masque de ski, une paire de guêtres, deux paires de petits gants, une paire de gros mouffles, un tour de cou buff, un gros bonnet et une balaclava (qui est une sorte de cagoule). Je ne le répéterai jamais assez, mais couvrir les extrémités est essentiel pour ne pas avoir froid !

Pour en savoir plus sur le sujet des vêtements en hiver, c’est dans cet article : Comment s’habiller en randonnée hivernale ?

Matériel de cuisine

Concernant la cuisine des repas en bivouac hivernal, le réchaud est quasiment indispensable. Non seulement il sert à se préparer de bons plats chauds qui seront plus que réconfortants, mais il sert également pour pouvoir faire fondre la neige. Étant donné que l’accès à des sources d’eau est plus complexe en hiver, il est en effet souvent nécessaire de faire fondre (et bouillir) la neige pour s’hydrater.

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D’habitude, j’utilise une popote en titane de la marque Toaks, qui ne pèse que 100 grammes. Mais lorsque je pars avec un traineau pulka, il m’arrive de partir avec popote en inox, bien plus lourde, mais aussi plus volumineuse. C’est beaucoup plus pratique pour faire fondre la neige.

Mon modèle de popote en titane Toaks est un grand format de 750ml. Cette contenance me permet aussi de stocker à l’intérieur l’ensemble de mon kit de cuisine (tout rentre dedans et cela prend moins de place dans le sac à dos). Cette popote est disponible ici.

En ce qui concerne le réchaud en tant que tel, on ne peut pas partir avec n’importe lequel en hiver. En effet, certains combustibles ne fonctionnent pas par températures négatives. C’est le cas des mélanges classiques de gaz (avec du butane). Il reste possible de cuisiner avec un réchaud à bois ou un réchaud déporté multi-combustible. L’avantage de ce réchaud est qu’il fonctionne à l’essence, au gazole, au pétrole…et même au gaz. Le désavantage, c’est qu’il coûte assez cher et reste assez technique à utiliser (il faut prendre ses précautions !). Personnellement, lorsque j’ai eu besoin de ce type de réchaud (sur mon expédition dans le Cézallier), j’ai décidé de le louer le temps de mon aventure.

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Enfin, il arrive que je parte également avec mon brûleur à gaz traditionnel, le BRS-3000T. Par contre il est indispensable d’acheter des bonbonnes de gaz conçues pour les températures négatives. Le mélange de gaz est différent (avec notamment de l’isobutane) et fonctionne ainsi même par grand froid.

Et pour en savoir plus sur l’intégralité de mon matériel de cuisine en rando/bivouac, je vous invite à lire cet article : Cuisiner en randonnée : tout mon matériel

Hygiène et pharmacie

Pour l’hygiène, je suis assez minimaliste. J’emporte une mini serviette en microfibre (que j’ai découpé pour qu’elle soit toute petite et légère).

Et dans une petite pochette ziploc qui me sert de trousse je mets :

  • des mouchoirs
  • un morceau de savon
  • une mini brosse à dent
  • du dentifrice en pastilles
  • des bouchons d’oreille
  • une mini brosse
  • une pince à épiler

J’aime aussi prendre un petit flacon de gel antiseptique car avec les températures qui sont froides c’est plus agréable que de se laver les mains avec de l’eau et du savon.

Et pour en savoir plus sur l’hygiène en bivouac je vous invite à lire cet article : L’hygiène en bivouac : tout pour rester propre !

Accessoires

En hiver, les batteries se déchargent plus rapidement, à cause des températures négatives. Afin de ne pas manquer d’électricité, je pars toujours avec au minimum une batterie externe. J’ai personnellement la batterie nomade 10 000 mAh de la marque Nitecore, avec laquelle je peux recharger mon téléphone et mes lampes sur plusieurs jours. De plus, je conserve cette batterie ainsi que tous mes appareils électroniques dans une pochette (type sac banane) sur moi pendant la randonnée. Je la mets entre ma veste hardshell et ma polaire. Cela permet de garder les batteries au chaud, grâce à la température corporelle.

La nuit tombe vite en hiver, et il est indispensable de partir avec une voire plusieurs sources lumineuses. Pour ma part, j’ai une lampe frontale (le modèle Petzl Tikkina) qui me sert sur le campement. Et dans la tente lorsque je souhaite lire ou écrire, j’ai également une petite lampe de complément (le modèle Obulb de chez Olight).

Pour en savoir plus sur mes accessoires indispensables en hiver, c’est par ici : Mes 5 accessoires indispensables en randonnée d’hiver.

Voilà vous connaissez maintenant l’intégralité de mon matériel lorsque je pars en bivouac d’hiver dans la neige ! Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bons bivouacs !

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