Les bienfaits de la marche

Aujourd’hui, je le sais : la marche fait partie intégrante de ma vie. Mon âme sauvage et mon cœur vagabond me poussent sans cesse à remettre mon sac sur le dos, et partir sur les chemins. Parfois, ce n’est que pour une micro-aventure proche de chez moi. D’autres fois, c’est pour partir sur de la longue distance, et marcher pendant plusieurs semaines. Mais quelle que soit la modalité, ce qui m’est vraiment essentiel, c’est de traverser des paysages, au rythme de mes pas et en immersion dans la nature. Et maintenant que j’ai goûté à cette joie d’être en chemin, il serait difficile de m’imaginer vivre sans. Alors, dans cet article, je vais tenter de partager avec vous ces bienfaits que la marche me procure.

Ralentir

Lorsque je pars sur les chemins, seule, à pieds, avec mon sac sur le dos, j’ai l’impression de fuir loin de tout. Et en quittant les routes goudronnées pour les sentiers de terre, j’ai le sentiment de faire un pied de nez à notre société moderne. De déjouer cette course contre le temps qu’elle nous martèle, ce rythme infernal qui nous éloigne toujours un peu plus de notre nature profonde.

Ralentir. Voilà sans doute la toute première chose qui surgit lorsque je pars sur les chemin. Car en marchant, tout ralentit. On ne peut aller qu’au rythme de ses pas. Et, dans cette lenteur que le corps nous impose, il est alors possible de prendre le temps de se retrouver. Nul besoin de se presser. C’est dans cette lenteur qu’on réalise alors que tout va bien, ici et maintenant.

Et puis, ce que j’aime aussi en marchant, c’est que la temporalité change. Notre rapport au temps évolue, pour se retrouver complètement chamboulé. Au bout de plusieurs jours de marche, je m’habitue à un tout nouveau quotidien. Ma seule préoccupation est de vivre ma journée pleinement, selon ce qui se présentera à moi sur le chemin. Je n’ai plus ce sentiment de ne pas savoir où les heures passent, et d’arriver à la fin de la journée en me demandant comment elle a pu filer aussi vite. Voilà donc ce que la marche me permet véritablement : m’affranchir de cette course effrénée contre le temps pour vivre pleinement dans le moment présent.

Au tic-tac de l’horloge, le voyageur répond par le martèlement de sa semelle.

Sylvain Tesson, Petit traité sur l’immensité du monde

Se ressourcer en pleine nature

Lorsque je m’assois au pied d’un arbre en attendant qu’une averse passe, lorsque je me réveille dans la nuit en regardant les étoiles danser au-dessus de moi, ou lorsque je m’étends sur un lit de mousse fraîche…là seulement, je retrouve ma place, infiniment petite dans l’infiniment grand.

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On ne s’en rend pas toujours compte, mais l’environnement dans lequel on évolue a une grande influence sur nous. Que ce soit par le biais de la vue, l’ouïe, le toucher, le goût ou encore l’odorat, on absorbe tout ce qui nous entoure. Alors, lorsqu’on est en immersion dans la nature, on peut s’imprégner pleinement du calme et de l’harmonie qui y résident.

Plus je passe de temps en nature, et plus je me sens bien, mais surtout, plus je me sens à ma place.

La paix de la nature va s’infiltrer en vous comme les rayons du soleil pénètrent les arbres. Le vent va vous insuffler sa fraîcheur, et les orages leur énergie, en même temps que les soucis tomberont comme des feuilles d’automne.

John Muir, Our National Parks

Se dépasser

Pour partir ainsi à l’aventure, cela demande forcément de lâcher prise sur de nombreuses craintes. Ne pas savoir où l’on sera ni se qui nous arrivera dans les prochains jours peut être effrayant. Mais une fois qu’on a passé le cap, et que l’on s’est mis en route…tout s’envole très vite !

Face aux évènements imprévisibles, on s’adapte, on trouve des solutions et surtout, on persévère. Et c’est grâce à ce dépassement personnel qu’on se rend compte de ses grandes capacités à repousser ses limites, à tout donner de soi-même et à aller de l’avant.

Et, à travers ces différentes étapes, on gagne grandement en confiance. En confiance en soi et en ses capacités, bien sûr, mais aussi en confiance dans les autres, et dans la vie. Et ça, ça n’a pas de prix.

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Ralentir mon rythme, me ressourcer en pleine nature et gagner en confiance, voilà ce que la marche me procure. Il y a sans doute des tas d’autres raisons qui me poussent à toujours reprendre la route, mais il est dur de tout résumer en un seul article !

Et vous, qu’est-ce qui vous pousse à partir marcher sur les chemins ? 🙂

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