Roadtrip en Colombie Britannique
Pendant mon deuxième été au Canada (dans le cadre de mon PVT), je suis partie en roadtrip à travers les Etats-Unis, en direction de l’Ouest Canadien. Une fois arrivée à Vancouver, j’ai pu voyager à travers la Colombie Britannique. Voici donc un article qui retrace cette aventure à travers cette superbe région.
Vancouver
Je ne m’attarderais pas ici à décrire Vancouver, car c’est une grande ville, pas forcément idéale pour un roadtrip. C’est néanmoins un bon point de départ pour vous équiper et préparer votre aventure.
Jericho Beach est un des rares endroits où il est possible de dormir dans sa voiture ou son van. J’y ai élu domicile à plusieurs reprises, le temps de découvrir Vancouver et de me préparer et planifier mon itinéraire.
Whistler
Ma toute première destination de mon roadtrip est Whistler. J’ai en effet découvert via les réseaux sociaux que se trouve là-bas Laura, une amie finlandaise que je n’ai pas pas vue depuis plus d’un an ! J’avais rencontré Laura à Ténérife (aux Iles Canaries). Nous faisions toutes les deux du volontariat dans une auberge de jeunesse. Et je dois dire que c’est vraiment agréable de se recroiser. Voir un visage connu dans un autre coin du monde, où on a aucun repère, est toujours agréable. C’est aussi chouette de savoir qu’entre voyageurs, on sait qu’on peut se recroiser n’importe où et que l’on sera heureux de repasser du temps ensemble.
Depuis Vancouver, je prends donc la superbe Sea to Sky Highway, route panoramique serpentant à travers les montagnes. Rien que pour la route, cela vaut la peine de se rendre à Whistler !
Laura est ici à Whistler pour apprendre et profiter à fond de sa passion : le vélo de montagne. Il faut dire que Whistler est le paradis des Mountain Bikers avec d’innombrables sentiers de toutes difficultés. Je passe donc quelques jours avec Laura, avec au programme : randonnée parmi les cèdres centenaires, baignade dans un lac très très froid pour moi (un peu moins pour Laura qui est Finlandaise!), un petit tour dans le téléphérique Peak to Peak (le plus long du monde !), sans oublier le passage obligé dans le Village, à déguster une bonne bière au soleil.
Dans mon esprit, Whistler ressemblait à une station de ski gigantesque, ultra touristique et complètement superficielle. J’étais bien loin de m’imaginer l’envergure de la nature dans laquelle la ville s’est implantée. Le Village, comme on l’appelle ici, est certes grand et touristique, mais les montagnes alentours sont tellement sauvages et majestueuses que je suis immédiatement conquise.
Après avoir passé du temps avec Laura, je prends quelques jours de plus pour découvrir les merveilles qui m’entourent. Bien que j’appréhende un peu les ours noirs qui sont réellement partout ici, je me perds avec bonheur dans les forêts et montagnes.
Se loger étant compliqué à Whistler (les logements sont très chers, et rares !), beaucoup de gens vivent en van. Il est aussi très facile de sortir de la ville et de trouver des lieux pour dormir, au milieu de la nature. Je me suis donc sentie très à l’aise, mais aussi très sereine de vivre et dormir dans ma voiture.
Bien que je sois arrivée ici dans une saison un peu creuse pour la randonnée (de nombreux endroits étaient encore inaccessible avec la neige), il existe dans les environs de la ville d’innombrables sentiers permettant de découvrir l’incroyable diversité de ses paysages entre glaciers, forêt et lacs.
J’ai pu ainsi faire la randonnée du Joffre Lake Provincial Park (11 kms de marche aller-retour) avec de sublimes points de vue sur trois lacs différents aux eaux claires, ainsi qu’une vue imprenable sur le Matier Glacier qui s’élève au-dessus du troisième lac.
Et si vous aimez comme moi les villes fantômes et autres endroits de ce genre, Whistler regorge de randonnées menant à des lieux abandonnés tels que la Wreck Train Trail où on peut découvrir les wagons d’un train ayant déraillé, au milieu de la forêt.
Traversier vers l’Ile de Vancouver
Après Whistler, je retourne sur Vancouver pour aller chercher à l’aéroport une autre amie voyageuse, Petra, qui débarque à Vancouver, avec elle aussi avec son PVT au Canada en poche !
Petra arrive en fin d’après midi et nous filons dans la foulée prendre le traversier jusque Nanaïmo, sur l’île de Vancouver. La compagnie BC Ferries fait des rabais sur le prix des traversiers qui partent très tôt le matin ou tard la nuit. Nous avons opté pour un ferry de nuit par soucis d’économie. Nous n’avons donc malheureusement pas eu la chance d’observer le paysage, ni les baleines, que l’on peut apparemment voir depuis le bateau en journée !
Arrivées à Nanaïmo, nous roulons pour sortir de la ville et nous garons dans un petit coin reculé de la grande route afin de passer la nuit. Comme nous sommes deux à dormir dans ma voiture et que nous avons toutes les deux beaucoup de bagages en arrière, nous dormons sur les sièges avant de la voiture.
Tofino
Le lendemain, après un bon petit déjeuner, nous prenons la route en direction de Tofino. Il faut le vouloir pour se rendre au bout de cette route. Ses lacets me semblent serpenter indéfiniment le long de grands lacs et de montagnes aux cols encore enneigés.
Aussi étonnant que cela puisse être, la première fois que je suis arrivée à Tofino, je crois avoir autant apprécié que détesté cette petite ville la plus à l’Ouest du Canada.
D’un premier abord, avec ses innombrables resorts entassés le long de la côte, ses boutiques de souvenirs et ses attractions touristiques, je n’ai pas été séduite par Tofino. Et puis, voyageant et vivant dans mon auto, je me suis sentie comme une indésirable à la bienséance de la ville : un « policier by law » patrouille la ville pour réveiller et donner une belle amende aux gens qui osent dormir dans leur voiture ou leur van quelle que soit l’heure de la journée.
Mais d’un autre côté, Tofino est situé sur le bord du Pacifique. C’est ici le paradis des surfeurs avec ses longues plages de sables s’étirant à perte de vue. Le Parc National du Pacific Rim est lui aussi superbe. Ses sentiers de randonnée à travers l’impressionnante forêt humide sont nombreux. Il y a notamment le Bomber trail, menant à l‘épave encore intacte d’un avion qui s’est écrasé dans la forêt en 1945.
Et puis, j’y ai prit petit à petit, j’y ai trouvé mes marques. Et derrière cette façade artificielle où certains prétendent plus qu’ils ne le sont, j’ai pu découvrir une certaine authenticité à Tofino. A force d’explorer les environs, de surfer ou faire du paddle sur les différentes plages, de découvrir la microbrasserie, la crèmerie avec ses glaces artisanales, les petits cafés, les bons resto ou encore les food trucks comme le Tacofino, j’ai commencé à réellement apprécier ce petit coin où, finalement, il fait vraiment bon vivre.
Après avoir passé une superbe semaine à profiter de la petite ville, c’est ici que nos chemins se séparent avec Petra, qui elle retourne vers Vancouver pour continuer sa route. Pour ma part, j’ai tellement aimé l’endroit, que j’ai décidé de m’installer à Tofino le temps d’un été !
Ucluelet
Située non loin de là, j’ai fait plusieurs visites à Ucluelet au cours de l’été. Moins touristique et moins bondé que Tofino, cette petite ville n’en est pas moins agréable à se promener : petits magasins, café, boulangerie… Je n’oublierais pas de citer non plus la pizzeria Abbondanza qui fait d’excellentes des pizza au feu de bois.
Niveau randonnée, Ucluelet est célèbre pour son sublime et très accessible Wild Pacific Trail qui propose de vues incroyable sur la côte. Je vous recommande grandement de faire le sentier au coucher du soleil pour le voir sous des couleurs magnifiques.
Campbell River & alentours
Après avoir quitté Petra et juste avant de m’installer pour de bon à Tofino, j’ai continué pendant une petite semaine mon roadtrip sur l’île de Vancouver. Je me suis donc dirigée vers Campbell river. Sur la route, je me suis arrêtée avec plaisir pour me promener sur la jolie Saratoga Beach et Oyster River.
Puis je roule sur une petite route de graviers et de poussière à la recherche désespérée d’un petit coin qu’on m’avait indiqué pour camper gratuitement près du lac Campbell. Et finalement, au bout du plus de 40 kilomètres sur cette route chaotique, je découvre le lieu dont on m’avait parlé: des petits emplacements de camping ombragés, juste sur le bord du lac Campbell, et totalement gratuits !
L’ambiance est bien tranquille lorsque j’y arrive. Cela me parait si drôle de me retrouver soudainement dans le bois, assise au coin d’un petit feu que je viens d’allumer, ma tente est plantée à côté. Mon cellulaire n’a plus de réseau, mon ordinateur portable plus de batterie et je ne compte pas passer mon temps scotchée derrière mon appareil photo. Je remplis mon emploi du temps d’une tout autre manière : baignade dans le lac, promenade, méditation, lecture, écriture, peut être un peu de slackline, feu de camp et la légendaire sieste en hamac.
Strathcona Provincial Park
Ce Parc est situé au milieu de l’île de Vancouver est Parc Fédéral, et l’entrée y est totalement gratuite. Autre bonne nouvelle, le parc est très peu fréquenté, car peu connu et pas forcément super accessible. Pourtant, ses paysages n’en sont pas moins beaux ! Rivières, forêts, cascades et lacs, sur fond de glacier, le tout avec un grand soleil, il n’en faut pas plus pour me ravir.
Je passe quelques jours à visiter le parc et faire quelques randonnées. Puis je décide qu’il est temps de revenir à Tofino. J’aime être seule sur la route, mais je ressens désormais l’envie de m’installer et de trouver un petit job pour l’été !
J’aurais aimé explorer plus amplement l’Ouest Canadien, aller découvrir les Rocheuses et rouler jusqu’au Yukon. Tant de choses que j’aurais aimé faire et rayer de ma bucket list. Mais les choses ont fait que j’ai du faire des choix… Et oui, je n’avais pas le temps de tout faire ! Mais au fond de moi, je le sais bien: Canada, I’ll be back !
Pour en savoir plus sur mon matériel de roadtrip, je vous invite à lire cet article : Liste d’équipement pour un roadtrip en voiture. Et pour découvrir tous mes roadtrips au Canada et ailleurs, c’est ici : Aventures en véhicule aménagé.