GR 400 : ma préparation
Il y a peu, j’ai décidé de changer de vie et de m’installer dans le Cantal. Et, étant une grande amoureuse de nature, je n’ai pu m’empêcher dès mon arrivée de regarder les circuits de randonnées dans cette région encore nouvelle pour moi.
Sans surprise, le parcours du GR 400 (qui propose de faire le tour des Monts du Cantal), m’a tout de suite séduit. Si ce chemin de Grande Randonnée peut se faire en petites boucles de 2 à 3 jours, on peut également en parcourir l’intégralité en faisant le tour complet sur environ 140 kilomètres.
C’est donc en Juin que j’ai décidé de partir une petite semaine en semi-autonomie, avec ma tente sur le dos, pour arpenter les sentiers (et les dénivelés !) du GR 400. Du contenu de mon sac à dos à mon organisation pour le logement, la nourriture ou encore l’eau, je vous dit tout dans cet article !
Mon sac à dos
Concernant mon matériel, je suis partie avec un sac à dos Osprey 36 litres (que je vous ai déjà présenté dans cette vidéo ici), et tout mon équipement de bivouac dedans. Au total, sans eau et sans nourriture, il pesait environ 7kg.
L’essentiel de mon sac : Vêtements de jour (3 changes) et de nuit (1 tenue), matelas, sac de couchage 15°C, tarp (toile de tente) et piquets, popote et réchaud à gaz, poche à eau 2L, trousse de toilette, trousse de pharmacie, papiers, topo guide et carnet.
En terme d’accessoires, je suis partie avec ma lampe frontale Tikkina de la marque Petzl, qui m’accompagne maintenant depuis des années. Afin de pouvoir recharger mon téléphone en chemin, j’avais également une batterie nomade de 10 000 mAh. Pour en savoir plus sur la question de la gestion de l’électricité en randonnée je vous invite à lire cet article : Comment gérer son autonomie en électricité en randonnée ?
Pour me protéger de la pluie, je suis partie avec une cape de pluie épaisse et longue. Heureusement que je l’avais prise car j’ai rencontré pas mal de pluie sur mon parcours. Elle était et bien protectrice (à la fois de mon corps et de mon sac à dos), mais le vent avait tendance à s’engouffrer dedans.
J’avais également, pour me protéger du soleil, une casquette, une paire de lunettes de soleil et mon Buff, qui peut me servir à la fois de bonnet ou de tour de cou.
En ce qui concerne les chaussures, j’ai décidé de partir avec mes chaussures de randonnée basse. Elles sont fermées, ce qui me semble indispensable en montagne, mais n’ont pas de tige haute de maintien de la cheville.
Enfin, pour la marche mais aussi pour monter mon tarp, j’utilise des bâtons de randonnée. J’ai personnellement une paire basique de chez Décathlon qui font très bien l’affaire. S’ils vous intéressent, il sont disponibles en cliquant ici.
Mon matériel de bivouac
Étant partie au mois de Juin, j’ai décidé de partir avec un sac de couchage Décathlon d’une température de confort 15°C. C’était un peu juste pour dormir en altitude à cette saison, car les nuits étaient encore fraîches. En complément, j’avais également pris mon sac de soie de la marque Sea to summit (il est disponible ici).
En terme de matelas, j’ai décidé d’en prendre deux : un matelas de sol très fin (170 g) sur lequel j’ajoutais mon matelas gonflable Thermarest (le modèle Neoair Xlite), qui est très compact et léger. Et pour gagner du poids, j’ai opté pour la version « Small » de ce matelas, qui pèse 210 grammes.
Enfin, pour m’abriter la nuit, je n’avais pris que le toile de ma tente (sans la moustiquaire intérieure), pour l’utiliser comme un tarp. La toile seule ne pèse que 450 grammes et se monte avec mes bâtons de randonnée. Et le grand intérêt, c’est qu’elle est donc fermée comme une tente sur les quatre côtés (par contre, il n’y a pas de sol intérieur).
Pour plus de précisions sur tout mon matériel de bivouac, je vous invite à lire cet article : Mon matériel de bivouac.
Pour connaitre l’intégralité du contenu de mon sac c’est dans cette vidéo ⬇
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Niveau de difficulté
Le GR 400 était pour moi un gros challenge d’un point de vue physique, car je marche régulièrement, mais je ne suis pas du tout habituée au milieu montagnard et au dénivelé. Et il faut dire qu’en faisant le tour du GR 400, le dénivelé est assez conséquent (entre 800 et 1000 mètres de dénivelé cumulé positif par jour !). J’ai donc vite senti la fatigue, que ce soit dans les montées comme les descentes, après quelques jours de marche.
L’itinéraire est vraiment magnifique, mais peu adapté aux débutants en randonnée. Surtout lorsqu’on part en itinérance avec un gros sac à dos, et sur plusieurs jours. Et bien que ce ne soit pas de la haute montagne, il faut être préparé et en bonne forme physique pour réaliser ce parcours dans son intégralité. De même, il faut être bien équipé. Avoir de bonnes chaussures et des bâtons de marche semble donc indispensable.
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Itinéraire & étapes
Le GR 400 est un chemin de randonnée un peu particulier car il se découpe en plusieurs boucles qui peuvent se faire individuellement. Pour ma part, j’ai choisi de faire le « grand » tour du GR 400, soit au total presque 140 kilomètres, en partant du village de Murat. On peut choisir le point de départ que l’on souhaite sur le chemin, sachant que, quel que soit son itinéraire, on peut faire une boucle facilement.
Voici donc les étapes de mon GR 400 :
Murat ➡ 15 km Refuge de Meije Coste ➡ 18 km Le Falgoux ➡ 21 km Bivouac après le Fau ➡ 20 km Mandaille Saint-Julien ➡ 15 km Thiézac ➡ 19 km Prat de Bouc ➡ 17 km Murat
Bivouac & logement
J’avais décidé de faire principalement du bivouac, et de trouver, si besoin, un logement avec douche chaude pour certaines nuits. Je n’avais donc rien réservé d’avance, car j’aime être complètement libre et je savais qu’il existait plusieurs lieux d’hébergement sur mon parcours (gîte, dortoir ou camping…).
Cependant, je suis partie à une période où la pluie, le vent et les orages étaient très présents. Cela m’a donc beaucoup dissuadé de dormir sur les sommets, et je n’ai fait que très peu de bivouac au final. J’ai fini presque tous les jours trempés, malgré mon gros poncho de pluie, et j’ai donc été dans des gîtes d’étapes. L’avantage de partir au mois de Juin, c’est qu’il restait encore beaucoup de places dans les gîtes. Je n’ai donc pas eu de soucis pour avoir un toit sur ma tête et sécher mes affaires, même si je n’avais pas réservé à l’avance.
En dehors du temps qui m’a empêché de bivouaquer, les endroits pour dormir sous tente et en pleine nature sont nombreux. C’est un chemin encore très nature et sauvage. Il me tarde donc d’y retourner pour expérimenter les nuits en bivouac, lorsque le temps sera plus clément !
Nourriture
Question nourriture, j’avais pris mon réchaud à gaz avec un mini cartouche (100ml) pour pouvoir être le plus autonome possible. Je me faisais généralement des sandwichs le midi, et un repas chaud le soir. Si d’habitude je mange des choses très simples en randonnée, j’ai décidé, pour cette aventure, de tester des plats lyophilisés.
L’avantage de ces plats, c’est qu’ils sont vraiment léger (puisque ce sont des plats pré-cuits dont on a retiré l’eau), et avec un bon apport calorifique (un sachet de 100gr environ apporte 500 kcal, rien que ça !). L’autre avantage, c’est que cela ne demande pas beaucoup d’eau (moins de 250ml en général). Et il n’y a rien à cuisiner en tant que tel, juste de l’eau à faire bouillir et à verser sur le plat lyophilisé. C’est donc très rapide à préparer, et ça ne demande pas de porter beaucoup d’eau avec soi !
En plus, ça permet de manger de manière variée et surtout un peu plus appétissants que des pâtes au bouillon, de la semoule ou de la soupe. Bref, j’ai vite été conquise par les plats lyophilisés. Si vous souhaitez vous aussi vous en procurer n’hésitez pas à visiter le site lyophilise.fr qui propose une large gamme de plats différents. Et vous pouvez profiter de -10% sur votre commande en utilisant ce code promo : VAGABOND10
D’autre part, le sentier nous faisant traverser des petits villages tous les 15-20 kilomètres environ, je pouvais également me ravitailler en nourriture de temps à autres (à peu près tous les deux jours). Mais il m’a tout de même été nécessaire de regarder à l’avance dans quels villages, et à quels horaires j’allais trouver des petits commerces ouverts (boulangerie, épicerie…).
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Eau
Pour l’eau, on m’avait prévenu que c’était difficile de trouver des sources sur le GR 400. J’ai donc décidé de partir avec ma poche à eau de 2L et une bouteille d’ 1L en plus, soit deux contenants avec une capacité totale de 3L d’eau. A l’époque ou je suis partie, je n’ai cependant eu aucune difficulté à trouver de l’eau, car il avait beaucoup plu et les ruisseaux et sources étaient abondants. J’ai donc décidé de ne pas porter 3L d’eau sur moi en permanence.
Pour pouvoir se servir de l’eau que l’on trouve sur le chemin, il est impératif cependant d’être équipé d’un système pour filtrer et purifier l’eau (ou alors pour la bouillir). Pour ma part j’avais des pastilles purifiantes Micropur (disponibles en cliquant ici si vous le souhaitez). Cela pouvait me dépanner au cas où, mais je n’ai pas eu à en utiliser beaucoup.
Enfin, on trouve également de l’eau potable dans les petits villages que l’on croise tous les 15-20 kilomètres environ.
Et pour en savoir plus sur le sujet de l’eau en randonnée, je vous invite à lire cet article : Où trouver l’eau en randonnée ?
Orientation et guide
Le Tour des Monts du Cantal étant un chemin de Grande Randonnée, il est très bien balisé avec les fameuses marques rouges et blanches des GR. Cependant, il faut être attentif à plusieurs endroits, car ce GR peut se faire en plusieurs tronçons différents, dans des sens différents. D’autre part les marquages sont très souvent au sol (sur les pierres) et il faut être attentif à ne pas les manquer. Il m’a donc été utile d’avoir le Géoportail sur mon téléphone avec la carte IGN de ce GR. J’ai ainsi pu vérifier régulièrement si j’étais bien sur la trace et cela m’a évité de me perdre à plusieurs reprises !
Si vous êtes plutôt carte papier, il existe également une carte IGN au 1:25000e avec l’itinéraire complet, disponible ici.
Par soucis d’organisation pour le logement et le ravitaillement, j’avais opté pour le Topo guide « Volcan du Cantal », qui retrace tout le tour des Monts du Cantal. Cela m’a permis d’avoir toutes les informations dont j’avais besoin au fil de ma randonnée.
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Voilà, vous connaissez tout de mon organisation pour cette randonnée dans le Cantal.
Et, en complément, voici la vidéo de mon aventure sur le GR 400 ⬇
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Et si vous partez prochainement en randonnée et que vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche personnelle, découvrez mon « Carnet d’accompagnement sur les chemins » 📒
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5 commentaires
Lambinet
Merci pour cette article qui m’encourage à faire très bientôt cette randonnée. J’espère avoir une météo plus clémente que ce que tu as eu pour la faire en bivouac 100%.
RANDONNEUSE
Bonjour
Meric pour ce reportage, ça donne envie.. D’ailleurs on part sur cet itinéraire fin juillet. As tu croisé des patous pendant ton circuit ?
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour à toi ! Non pas de patous dans le Cantal 😉
ska
Bonjour
j’aimerais faire le gr 400 dans le courant du mois de septembre/ octobre 2024.
j’aimerais passer quelques nuits par étape sous tente. Est il possible de faire du bivouac sauvage n’importe où ? Est ce uniquement dans des endroits prévus, à proximité de gîtes, camping etc ?
Est il possible de dormir sous tente et réserver le repas du soir et pti dej le lendemain ?
Ou alors il est faisable de dormir en tente et et de se ravitailler dans les villages traversés ?
Il n’y a pas bcp de précision par rapport aux possibilités de bivouac, repas de manière générale…
Qu’est ce qu’il en est exactement ?
Merci 🙂
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour, le bivouac n’est pas interdit dans le parc des volcans, il est donc toléré. Mais attention, c’est de la montagne à vache, donc il y a beaucoup de pâturages ! Il n’y a pas de zones ou aires de bivouac mises en place, sinon il y a des campings 🙂 Et sinon, comme dit dans l’article, oui tu peux te ravitailler au cours du parcours. Je t’invite à te rapprocher des offices de tourismes locaux ou de te procurer le topo guide pour préparer tout ça !