Bivouac : 3 astuces pour bien dormir
Pas toujours évident de dormir correctement lorsqu’on part bivouaquer en pleine nature. Les intempéries, un matériel inadapté ou encore les bruits de la nature autour de vous peuvent vite rimer avec mauvaise nuit et manque de sommeil ! Je vous propose donc dans cet article 3 astuces que j’utilise pour dormir comme un bébé lorsque je fais du bivouac.
Avoir un couchage confortable
Cette première astuce peut paraître évidente : pour bien dormir il faut un équipement confortable. Si on y regarde de plus près, on s’aperçoit que l’on dort parfois avec du matériel qui ne nous procure pas beaucoup de plaisir. On fait en effet parfois l’erreur de vouloir réduire à l’extrême le poids et l’encombrement de son sac à dos. On se retrouve alors avec le strict minimum pour dormir (un matelas très fin et qui nous fait mal au dos, un sac de couchage pas assez chaud, rien pour se faire un oreiller…). Lorsqu’on est mal installé, il est difficile de dormir paisiblement pendant de longues heures. Pire encore, on peut même redouter le moment d’aller se coucher, parce qu’on sait qu’on ne passera pas une bonne nuit.
C’est donc pour cette raison qu’il est important de faire un choix de matériel stratégique en terme de poids et d’espace, oui, mais pas au détriment du confort ! D’autant plus que cela a un grand impact psychologique. Après une longue journée à marcher sous la pluie par exemple, on peut vite être démoralisé. Et dans ces moments plus difficiles, si on sait qu’en plus de cette mauvaise journée, on va passer une nuit désagréable, on peut craquer !
A l’inverse, si après une dure journée de marche on sait que l’on va passer une bonne nuit dans un cocon bien douillet, cela est tout de suite beaucoup plus réconfortant. Personnellement, lorsque je pense au moment où je me glisserais dans mon sac de couchage, bien moelleux et bien au chaud, alors tout de suite, ça remonte le moral !
Je précise que le confort est personnel à chacun. Je ne pourrais donc pas donner une liste du matériel « idéal », puisque cela serait totalement subjectif. Pour vous donner un exemple, je pars toujours avec deux matelas différents (un gonflable et un mousse), que je couple ensemble. C’est du poids en plus, et pour certains ça semble être un luxe inutile. Mais pour moi, cela me semble indispensable pour dormir convenablement (car j’ai notamment des problèmes de dos). A vous de définir vos propres critères de confort, et de choisir votre matériel en conséquence.
Pour connaitre l’intégralité de mon matériel de bivouac c’est dans cet article : Mon matériel de bivouac
Rester dans le moment présent
Au moment de se coucher, il arrive que certaines craintes surgissent en nous. La tombée de la nuit et le fait de se retrouver seul dans le noir peut raviver nos peurs. Et puis, lorsqu’on se glisse dans son sac de couchage et qu’il n’y a plus qu’à s’endormir, on prête souvent beaucoup plus attention à tous les bruits environnants. Et c’est souvent à ce moment-là que notre imagination vient nous jouer des tours. On commence alors à s’inventer des scénarios catastrophes des plus farfelus. Et on interprète chaque bruissement de la nature comme un danger potentiel.
Dans ces cas là, j’utilise un outil issu de la méditation de pleine-conscience, qui me permet de revenir au moment présent. Car en me reconnectant dans l’instant présent, j’empêche mon esprit de projeter mes peurs (et la fameuse liste de « tout ce qui pourrait m’arriver »). Et je me rend alors compte que là, maintenant, tout va bien. Je n’ai aucune raison de m’inquiéter.
Pour revenir dans le moment présent et apaiser mon mental, j’utilise donc la relaxation profonde. Concrètement comment ça se passe ? Bien installée dans mon sac de couchage, je me m’allonge sur le dos. Je commence alors à porter mon attention sur ma respiration : lentement, j’inspire par le nez et j’expire par la bouche. Quand j’inspire, je pense « j’inspire » dans mon esprit. Et quand j’expire je pense « j’expire ». C’est aussi simple de cela, mais c’est pourtant si puissant. Ensuite, je vais « scanner » chaque partie de mon corps tout en continuant de respirer de manière consciente. Du gros orteil jusqu’au sommet de mon crâne, je me concentre une par une sur chaque portion de mon corps. Cet exercice me permet de me détendre vraiment, et bien souvent je m’endors avant d’arriver jusque la tête.
Toutefois, si la relaxation n’a pas suffit et que je n’arrive pas à m’endormir (notamment lorsqu’il y a beaucoup de vent et que cela fait beaucoup de bruit), j’emploie une méthode un peu plus drastique. J’ai toujours avec moi une paire de bouchon d’oreille qu’il m’arrive d’utiliser en bivouac. Cela permet de se couper complètement des bruits extérieurs, et donc de pouvoir se déconnecter des sons extérieurs qui nous empêchent de dormir.
Instaurer des rituels
Lorsqu’on pratique le bivouac en randonnée en itinérance, on ne connait pas à l’avance où l’on va établir son campement. Et chaque soir, on se retrouve plongé dans un nouvel environnement. C’est en partie cette perte de repères qui fait du bivouac et de la randonnée une expérience enrichissante. Mais c’est aussi ce qui peut parfois provoquer des peurs ou des coups durs.
Instaurer des rituels dans son quotidien de bivouac permet ainsi d’atténuer cette perte de repère. En mettant en place des actions de manière automatique, parce que l’on sait ce que l’on a à faire (monter le campement, faire sa toilette, faire à manger…), permet d’éveiller en nous un sentiment de confiance. Les rituels créent des habitudes qui nous structurent et nous donnent un cadre sécurisant.
Parmi mes petites habitudes que j’ai instauré dans mon quotidien en bivouac, il y a celle d’installer à côté de mon sac de couchage tout un petit kit de « secours » pour la nuit. Dans ce kit on trouve notamment une paire de bouchons d’oreilles, une lampe frontale, mon téléphone pour voir l’heure (quand je me réveille dans la nuit), et puis de quoi boire et grignoter. Je place également mes chaussures dans l’entrée de ma tente. De cette manière, je sais que j’ai tout à proximité si j’en ai besoin dans la nuit et que je n’aurais pas à fouiller partout pour les trouver. Ce kit me permet donc de me rassurer d’un point de vu pratique, mais aussi psychologique. Car je sais que s’il arrive quoi que ce soit en pleine nuit, j’ai tout ce qu’il me faut pour réagir en conséquence (envie de boire, besoin d’aller faire pipi…).
J’espère que ces petites astuces vous aideront à dormir comme un bébé et ce, même en pleine nature !
Vous êtes tenté par l’aventure du bivouac mais que vous hésitez encore ? Je vous invite, pour approfondir le sujet, à lire cet article : 3 choses à savoir avant de faire du bivouac.
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Et pour tout savoir sur mes astuces pour bien dormir, c’est dans cette vidéo :
4 commentaires
Séret laurence
Bonjour Suzanne, je suis vos précieux conseils. J’adore randonner mais je n’ai pas encore passé le cap de bivouacquer seule, alors nous partons souvent à 4/5. Mi-juin nous partons faire une petite portion du stevenson, à cet égard j’ai regardé le déballage de votre sac mais je n’ai pas vu le lien pour la tente, ou alors j’ai loupé quelque chose. Auriez-vous la gentillesse de me dire où je peux la trouver ?
Je vous en remercie d’avance.
Je vous souhaite une belle continuation, j’espère vous croiser un jour sur un chemin.
Je vous embrasse très fort. Et merci encore.
Laurence
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour Laurence ! Chouette projet que de se lancer dans le bivouac ! Ma tente est une Stealth 1.5 de chez Trekkertent (elle est dispo sur le site de trekkertent), mais c’est un artisan anglais et comme il fabrique ses tentes à la commande le temps de conception puis d’envoi peut être long malheuresement… Tu trouveras l’intégralité des références de mon matériel de bivouac dans cet article : https://linstantvagabond.fr/mon-materiel-de-bivouac/
Je te souahite de beaux chemins à venir ! Et au plaisir 🙂
Christ.
Bonjour Suzanne, j’ai découvert ton site depuis QQ semaines et j’ai déjà visionné toutes tes vidéos.
Je compte partir sur le chemin de Compostelle cet été par la côte catalane car j’habite dans les Pyrénées orientales.
Ma question concerne ton matelas petite taille. ( Après de longues recherches J’ai déjà commandé le même). Est il assez long pour être assez confortable ? ( J’ai 61 ans mais en forme,😁)
Merci de ta réponse. Tes conseils sont précieux et encouragent à se lancer dans la rando en autonomie.
Suzanne - L'instant Vagabond
Bonjour à toi, et merci beaucoup pour ton commentaire 🙂 Pour ma part, oui en terme de confort je ne trouve pas que cela change quoi que ce soit d’avoir ou non la longueur au niveau des pieds, car toutes les articulations et parties qui appuient vraiment sont couvertes par le matelas. Et je mets mon sac à dos au niveau de mes pieds, ce qui permet de les surélever et je trouve ça parfait ! Le seul bémol c’est lorsqu’il fait vraiment froid car du coup cela n’isole pas au niveau des pieds. Mais en été ça passe très bien ! Bonne préparation à toi pour ta rando !