Quilt de randonnée : mieux qu’un sac de couchage ?
Utilisé lorsqu’on part en randonnée avec bivouac, le quilt est un excellent compromis face au sac de couchage. Moins lourd, plus compact et plus adaptable selon la température, cet équipement à de quoi séduire ! Lorsque je suis partie en randonné cet été dans les Alpes, j’ai donc décidé d’acquérir et de tester pour la première fois un quilt de randonnée (le Solo Quilt 20F de la marque Zpacks).
Qu’est-ce qu’un « quilt » de randonnée ?
En Français, on pourrait traduire « quilt » par « couette ». Cet équipement de bivouac est donc un savant mélange entre une couette (comme celle qu’on a à la maison sur son lit douillet), et une sac de couchage classique.
L’idée part du principe que dans un sac de couchage, la partie qui est écrasée lorsqu’on dort est inutile. En effet, lorsqu’on est allongé dans son sac de couchage, tous les endroits où note corps est appuyé se compressent sous notre poids, et deviennent alors inefficaces. Ces parties compressées n’offrent plus d’isolation et n’apportent plus de chaleur. De ce constat, le quilt propose une alternative : au lieu d’être complètement fermé, le quilt est ouvert dans le dos et se positionne autour de son matelas. Il isole donc le dormeur uniquement par le dessus et les côtés. Et c’est le matelas qui assure l’isolation au niveau du sol.
Le quilt ne dispose pas de capuche au niveau de la tête, ni de fermeture éclair. À la place, il a des sangles élastiques (ou réglables) qui permettent de venir le positionner autour du matelas.
Avec un quilt, on tourne donc à l’intérieur de celui-ci, un peu comme dans un véritable lit. L’avantage, c’est que le quilt reste en place lorsqu’on bouge dans la nuit. À l’inverse, le sac de couchage est conçu de telle manière qu’on tourne avec le sac (et que l’on se retrouve avec le visage qui n’est plus en face de la capuche !).
Le quilt a donc été conçu pour être utilisé avec un matelas adapté à celui-ci, c’est-à-dire qui a une isolation assez élevée, pour ne pas avoir de perte de chaleur par le sol. Pour en savoir plus sur le sujet des matelas et de leur R-value, je vous invite à lire cet article : Bivouac : tapis de sol en mousse ou matelas gonflable ?
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Les avantages du Quilt de randonnée
- Plus léger qu’un sac de couchage à isolation équivalente
Le tout premier avantage du quilt, c’est sa légèreté ! Comparé à un sac de couchage avec une isolation équivalente, le quilt sera toujours moins lourd. Ce gain de poids considérable est dû à son absence de capuche et de fermeture éclair, mais aussi à sa construction.
- Liberté de mouvements
Deuxième grand avantage du quilt c’est la liberté de mouvement qu’il offre. Le sac de couchage traditionnel a tendance à limiter les mouvements du dormeur (et encore plus lorsqu’il est de forme sarcophage). Le quilt, lui, permet de se sentir comme dans un vrai lit : on peut bouger autant qu’on le souhaite dans la nuit, sans se sentir enfermé.
Il peut ainsi s’avérer être un véritable gain en terme de confort pour les personnes qui se sentent à l’étroit dans un sac de couchage classique.
- Polyvalence (conversion en couette)
Enfin, le quilt est également plus polyvalent qu’un sac de couchage car il couvre une plus large plage de température. En effet, si on le positionne en mode « couette » (sans le fermer autour du matelas), il laisse l’air circuler. On peut ainsi dormir confortablement même à une température extérieure plus élevée que sa température de confort.
Les inconvénients du Quilt de randonnée
- Pas de capuche
Contrairement au sac de couchage, le quilt n’offre donc aucune protection au niveau de la tête. Il faudra donc un autre accessoire (bonnet, tour de cou, cagoule…) pour éviter la déperdition de chaleur au niveau de la tête en cas de nuit froide.
- Courants d’air possible
Autre inconvénient, étant donné qu’il n’est pas complètement fermé, il y a toujours un risque de courant d’air dans la nuit (si on a mal positionné le quilt, ou si on bouge beaucoup dans son sommeil).
- Pas forcément intuitif
Je rajouterais qu’il n’est pas toujours intuitif d’utilisation lorsqu’on dors pour la première fois avec un quilt. Il nécessite donc un peu de pratique, mais cela reste relativement rapide à prendre en main.
- Uniquement pour de la randonnée 3 saisons
De par sa construction (pas de capuche et son ouverture avec courants d’air possibles), le quilt n’est pas adapté pour des aventures en condition de grand froid (hiver, sommet enneigé…). Il est donc polyvalent, mais uniquement sur 3 saisons.
Si vous vous équipez pour un bivouac hivernal, il est important de se tourner vers un sac de couchage classique, ne laissant aucune possibilité de fuite d’air.
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Test du Quilt 20F Zpacks
J’ai choisi de tester le Quilt 20F de la marque Zpacks. Je l’ai commandé en version courte (127 cm de long) et en largeur standard (140 cm).
En terme de longueur, je mesure 1m65 et il me va parfaitement. J’avais peur qu’il me soit tout juste court, mais au contraire il m’arrive au niveau de la bouche, donc il est parfait lorsque je serre le cordon autour du cou pour bien se refermer et éviter au maximum que l’air ne passe (pour les nuits où il fait froid).
Pour la largeur, j’ai opté pour une taille standard car je voulais être sûre d’avoir l’espace suffisant pour ne pas me sentir à l’étroit. Et c’est tout à fait ce que cela m’offre, je peux vraiment bouger comme bon me semble dans la nuit, sans me sentir contrainte dans mes mouvements. Et ça, pour la dormeuse agitée que je suis, je dois dire que c’est du confort !
Concernant la température de confort j’ai opté pour un 20F, qui correspond à un -2°C. Je n’ai pas pu le tester encore a cette température, car il faisait particulièrement chaud lorsque je l’ai testé pour la première fois (en Juillet dans les Alpes). Je l’ai principalement utilisé complètement ouvert, en mode « couette ». C’était agréable de l’utiliser ainsi, et ça permettait de laisser l’air circuler.
Son poids est de 491 grammes, ce qui est assez incroyable à mes yeux car je n’ai jamais eu de sac de couchage aussi léger !
Je n’ai pas été gênée par le fait de ne pas avoir de capuche sur la tête. Au contraire, c’était un grand plaisir de ne pas avoir à faire pivoter la capuche lorsque je changeais de position (comme je devais le faire d’habitude avec mon sac de couchage). Et j’ai utilisé mon tour de cou comme bonnet une seule nuit, où il a fait plus frais (je bivouaquais à plus de 2000 mètres d’altitude).
J’espère aussi le tester prochainement en condition un peu plus extrême pour voir s’il est aussi chaud qu’annoncé. Mais pour le moment, mon retour d’expérience est très positif. Il rempli toutes les conditions que j’attendais de lui : il est léger, modulable selon la température, et laisse une grande liberté de mouvement dans la nuit.
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J’espère que cet article vous aidera à faire votre choix dans votre équipement pour vos prochaines nuits dans la nature ! Si vous souhaitez en savoir plus sur le matériel de bivouac, vous trouverez plein d’informations ici : Bivouac : mode d’emploi
Et pour finir, voici une vidéo complète sur le sujet du quilt ⬇