3 conseils pour bivouaquer seul(e)

Dans notre quotidien moderne, aller passer une nuit seul en pleine nature n’est plus une pratique si commune. On est bien plus habitué à dormir enfermé entre quatre murs, et on s’imagine la nature comme un milieu hostile et dangereux. Pour retrouver ce lien au vivant et cette immersion dans la nature rien de mieux que la pratique du bivouac. Dans cet article, je vous donne donc trois conseils pour bivouaquer seul.

Avant de commencer cet article, je tiens à faire un point important sur le respect de l’environnement en bivouac. Il y a des règles de bases qu’il est indispensable de respecter pour votre propre sécurité. Pour en savoir plus sur le sujet, c’est par ici : La charte d’un bivouac respectueux.

1. Y aller étape par étape

On ne s’arrache pas de sa zone de confort d’un seul coup brutal. Bien au contraire, cette zone de confort, c’est petit à petit qu’on peut venir l’élargir. Mon premier conseil pour vous lancer dans la pratique du bivouac est donc d’y aller étape par étape. Et pour se faire, il est important de tester et s’entrainer au maximum avant de se lancer.

D’abord, je recommande de tester la nuit en extérieur dans un environnement qui nous fait nous sentir en sécurité et en confiance. De cette manière, on peut s’habituer petit à petit aux bruits de la nature et aux conditions extérieures. On peut par exemple demander à des amis de camper au fond de leur jardin. Ou bien aller dans un camping proche de chez soi. On peut aussi commencer le bivouac avec d’autres personnes si on n’en a jamais fait.

Puis, on peut aller à l’étape d’après : préparer une première nuit en bivouac dans un lieu de nature que l’on connait déjà, qui soit proche de chez soi et/ou qui permette de bivouaquer proche de son véhicule afin de pouvoir rentrer facilement si besoin.

Et puis, ces premières nuits permettent aussi de tester son matériel en conditions réelles. En s’appropriant son matériel, on sait le gérer facilement et sans stress. Et puis, cela évite de se retrouver dans une situation compliquée (par exemple ne pas réussir à monter sa tente parce que c’est la première fois qu’on le fait, ne pas se retrouver pas avec un matelas crevé parce qu’on n’a pas vérifié qu’il était en bon état avant de partir…).

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2. S’écouter

Pour être en sécurité, il faut avant tout se sentir en sécurité. L’aspect psychologique a un énorme impact sur notre nuit en bivouac. On est tellement peu habitué à être dans la nature et revenir à notre instinct primitif, qu’on a parfois tendance à ne pas s’écouter. Pourtant, c’est primordial : si on ne le sent pas pour n’importe quelle raison, il ne faut surtout pas hésiter à se faire confiance et à changer de lieu de bivouac, ou à rentrer chez soi. La moindre petite chose où son instinct dit « non », il faut l’écouter. Autrement, on risque de passer un mauvais moment, et de ne pas fermer l’œil de la nuit, en ayant peur qu’il nous arrive quelque chose et en guettant tous les bruits suspects à l’extérieur de la tente.

De même, si on a certaines peurs qui nous empêchent de nous lancer en bivouac, on peut mettre en place des actions pour se sentir en sécurité. Par exemple, cela peut passer par bien se préparer et tester son matériel en amont. On peut créer des habitudes de bivouac aussi : dans mon cas, j’ai toujours plusieurs petits objets que je place à portée de main dans la tente. Ça me rassure de savoir ces objets accessibles à tout moment dans la nuit : lampe frontale, sifflet, téléphone et boules quiès ! On peut aussi avoir une personne de confiance a qui on laisse son itinéraire et lieu de bivouac, et que l’on peut appeler à tout moment si on a besoin. Enfin, si on a peur de la « mauvaise rencontre », pourquoi pas se préparer en prenant des cours d’auto-défense avant de partir.

Et si certaines peurs subsistent malgré tout, cet article pourra peut-être vous aider : Bivouac : comment dépasser ses peurs ?

3. Prendre ses précautions

Lorsqu’on part en randonnée et en bivouac, il convient d’être lucide, mais sans tomber dans la paranoïa. En général, on a peur de ce que l’on ne connait pas. Plus on va se renseigner sur les sujets qui éveillent des craintes en nous, et plus on va être en confiance. Il est donc intéressant d’examiner chaque peur qui nous empêche de nous lancer. Et pour chacune d’entre elle, aller creuser et s’informer au maximum.

Par exemple, si certains animaux sauvages nous effraient (comme les sangliers), on peut prendre des informations sur son habitat, son comportement, ses déplacements, son cri… Comme ça, une fois sur le terrain, vous serez en mesure d’agir en fonction de ces connaissances. Vous pourrez aussi éviter d’installer votre bivouac sur un lieu fréquenté par l’animal en question (par la reconnaissance de traces ou de crottes). De plus, il ne faut pas oublier que de manière générale, ce sont les animaux qui ont peur de nous, et pas l’inverse.

D’autre part, je recommande de mettre toutes ses chances de son côté pour trouver un lieu de bivouac adéquat afin de passer une bonne nuit. Par exemple, commencer assez tôt à chercher son lieu de bivouac est une bonne idée. Car lorsqu’on arrive à la tombée de la nuit, on est pressé par le temps et c’est là qu’on peut se retrouver à poser sa tente n’importe où.

Personnellement, lorsque j’ai trouvé mon lieu de bivouac, j’attends toujours un certain temps avant de monter mon campement. Cela me permet d’appréhender le lieu où je me trouve, voir s’il y a beaucoup de passage ou non, et vérifier que je suis bien à l’abri des regards. Et pour plus d’astuces afin de trouver un bon lieu de bivouac, c’est par ici : Comment trouver le lieu parfait pour le bivouac ?

Enfin, n’oubliez pas de bien vous renseigner. Connaitre les règles de base de la pratique du bivouac, mais aussi la législation en vigueur selon là où vous vous trouvez vous aidera à vous sentir en sécurité. Dans certains cas, j’aime demander à des personnes locales que je croise (et qui m’inspirent confiance), s’ils peuvent m’indiquer un lieu de bivouac où je peux poser ma tente sans que cela ne gêne personne. J’ai toujours eu des réponses positives, et ainsi trouvé de chouettes lieux de bivouacs.

Pour plus d’information sur le sujet de la sécurité en bivouac (règlementation, animaux sauvage, chasse…), je vous invite à lire cet article : Bivouaquer en toute sécurité

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Voilà, vous connaissez maintenant mes 3 astuces pour se lancer et faire du bivouac seul(e). Pour finir, je dirais qu’on ne se sent jamais complètement prêt, et qu’à un moment donné, lorsqu’on a fait tout ce qu’on pouvait pour se préparer et se renseigner au maximum, il faut se donner une dernière petite impulsion pour réussir à partir.

Et pour plus d’astuces, voici une vidéo avec 3 conseils pour bien se lancer en bivouac solo ⬇