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Comment transporter l’eau en randonnée ?

Vous vous préparez pour partir randonner sur les chemins mais vous hésitez : bouteille d’eau, gourde, poche à eau… ? Et quel modèle choisir ? Je vous propose dans cet article de faire le tour des différents contenants pour transporter votre eau qui existent, et de leurs avantages ou inconvénients !

La Poche à eau

La poche à eau est le contenant vers lequel je me suis tournée pour la randonnée depuis plusieurs années. C’est pour cela que je suis partie avec sur mon premier chemin de Compostelle et que je continue à l’utiliser encore aujourd’hui. Elle permet de vraiment bien s’hydrater, par petites gorgées, tout au long de la journée.

Avantages :

  • Accès rapide à son eau (tube à portée de main)
  • Pas besoin de s’arrêter pour boire
  • Se place contre le dos dans le sac, ce qui ne pose donc pas de problème d’équilibre de poids
  • Garde l’eau fraiche (car elle est à l’intérieur du sac, non exposé au soleil)

Inconvénients :

  • Nécessite un entretien régulier (et de ne pas laisser de l’eau en permanence à l’intérieur)
  • Il faut la sortir complètement de son sac pour la remplir

L’inconvénient principal de la poche à eau, c’est son entretien : il est important de bien la faire sécher après son utilisation et de la nettoyer régulièrement. Pour la petite astuce, j’utilise du bicarbonate de soude, de l’huile essentielle de citron et de l’eau chaude pour la nettoyer de manière naturelle et écologique !

Lorsqu’on est en randonnée sur de la longue distance, il n’est pas toujours facile de pouvoir bien nettoyer sa poche à eau, mais essayez au moins de ne pas laisser de l’eau en permanence dans la poche et le tube. Cela a été mon cas lors de mon premier chemin de Compostelle (je dois dire que je ne l’ai pas du tout entretenue, et la laissais remplie d’eau presque tous les soirs…), et des moisissures sont apparues dans le tube après un mois et de mi environ.

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Quel modèle de poche à eau choisir ?

Il existe des modèles très classiques que l’on trouve pour une dizaine d’euros dans les grandes enseignes de sport (comme par exemple ici, chez Décathlon). C’est ce genre de modèle avec lequel je suis partie sur mon premier Chemin de Compostelle, et que j’ai encore aujourd’hui.

Néanmoins, j’avais précédemment la poche à eau « Hoser » de la marque Platypus que je préférais largement, pour sa méthode d’ouverture et de fermeture par un bouchon, qui est selon moi bien plus pratique que celles qui s’ouvrent pas le haut. Je la trouvais aussi de meilleure qualité (le plastique est plus épais et présente donc moins de risque de se percer). Et puis, la « tétine » au bout du tube est selon moi plus pratique, car elle s’ouvrait et se fermait automatiquement après avoir bu, sans avoir à se tourner manuellement comme c’est le cas sur les poches à eau d’entrée de gamme.

Les poches à eau peuvent en général contenir 2 litres, ce qui est un bonne quantité pour la randonnée.

A savoir qu’on peut également utiliser sa poche à au en randonnée hivernale. Pour éviter que l’eau ne gèle dans le tube si les températures sont négatives, il est nécessaire d’équiper son tube d’un manchon isolant. Vous pouvez en trouver chez Décathlon en cliquant ici.

La bouteille d’eau

La bouteille d’eau est le contenant le moins cher que vous pourrez trouver, et sans doute le plus léger aussi. Néanmoins, elle présente quelques désavantages, notamment du fait que si elle n’est pas en plastique solide, il vous faudra changer de bouteille en court de chemin. Pour pouvoir plus facilement équilibrer le poids de votre sac à dos, optez pour 2 ou 3 bouteilles (de 500 ml à 1L selon la quantité de stockage dont vous avez besoin), à placer à différents endroits dans le sac.

Avantages :

  • Pas cher à l’achat
  • Très léger (quelques grammes seulement)
  • Facile à sortir du sac et remplir (si votre sac à dos possède un poche extérieure prévu pour)

Inconvénients :

  • Peu écologique, surtout si vous en changez régulièrement
  • L’eau chauffe vite à travers le plastique
  • Si vous n’avez qu’une seule bouteille d’un litre que vous mettez d’un côté du sac, cela déséquilibre le poids de votre sac
  • Si vous n’avez pas de poche extérieure spéciale pour la bouteille, il faudra s’arrêter à chaque fois que vous souhaitez boire pour sortir la bouteille du sac à dos puis la remettre

La gourde

Une gourde s’avère bien plus écologique qu’une simple bouteille puisqu’elle aura un temps de vie bien plus grand qu’une bouteille d’eau en plastique. Par contre, la gourde sera plus lourde et un peu plus chère à l’achat (comptez une petite dizaine d’euros minimum).

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Avantages :

  • Pas très cher à l’achat
  • Facile à sortir du sac et remplir (si votre sac à dos possède un poche extérieure prévu pour)
  • Garde l’eau au frais longtemps (pour les gourdes en métal)

Inconvénients :

  • Nécessite un entretien plus ou moins régulier
  • Si vous n’avez qu’une seule gourde d’1.5 ou 1 litre, cela déséquilibre le poids de votre sac
  • Si vous n’avez pas de poche extérieure spéciale pour la bouteille, il faudra s’arrêter à chaque fois que vous souhaitez boire pour sortir la bouteille du sac à dos puis la remettre

Hormis cela, la gourde va avoir les mêmes avantages et inconvénients que la bouteille d’eau en terme de praticité : pour la sortir du sac et la ranger, ainsi que le déséquilibre si vous avez une gourde d’un litre placé d’un côté du sac à dos.

Gourde en métal ou en plastique ?

Une gourde en métal présente le grand avantage de garder l’eau au frais plus longtemps qu’une gourde en plastique. Et en terme de poids, elle ne sera pas beaucoup plus lourde.

L’option alternative: la bouteille avec tube

Ce système est une alternative, entre la gourde et la poche à eau : on vient visser un tube, comme celui d’une poche à eau sur le bouchon d’une gourde. L’enseigne Décathlon a notamment sorti un kit complet avec tube et bouchon spécifique, à adapter sur leur modèle de gourde. Ce kit est disponible en cliquant ici.

Cette méthode permet de bénéficier des avantages du tube de la poche à eau (avoir l’eau à portée de main en permanence), sans en avoir les inconvénients (notamment devoir sortir la poche à eau du sac à dos pour la remplir).

Où placer son eau dans son sac à dos ?

La plupart des gens portent leur bouteille ou gourde dans la poche latérale extérieure de leur sac à dos, prévue à cet effet. C’est très pratique, car facile à attraper dès qu’on a soif, et cela sépare votre eau du reste de votre équipement à l’intérieur du sac (évitant toute possibilité, en cas de fuite de la bouteille ou de la gourde, de répandre de l’eau à l’intérieur du sac). Néanmoins, tous les sacs à dos ne sont pas dotés de ce type de poche. Ou alors, certains n’en n’ont qu’une seule, ce qui ne permet pas d’équilibrer le poids de votre sac à dos avec un contenant de 500ml de chaque côté du sac.

D’autres options existent, notamment celle de fixer les bouteilles (ou gourdes) dans des petites sacoches, sur les lanières du sac, à l’avant, au niveau de la poitrine. Je ne l’ai jamais essayé mais cela peut permettre de répartir différemment le poids du sac à dos. Certains marcheurs portent également leur gourde à la ceinture, ce qui permet aussi de répartir le poids du sac ailleurs que sur le dos.

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Où trouver de l’eau potable sur le chemin de Compostelle ?

Si vous vous demandez où trouver votre eau sur le Chemin de Compostelle, rassurez vous on en trouve vraiment partout ! Que ce soit la voie du Puy en Velay, sur le Camino Frances ou sur le Camino del Norte, je n’ai vraiment rencontré aucun problème pour me ravitailler en eau : dans les parcs publics, les toilettes, les restaurants, les cafés, les gîtes pour pèlerins ou bien même parfois chez les particuliers, il est vraiment facile de trouver de l’eau tout au long du chemin car on traverse très régulièrement des villages. Pensez tout de même à prendre l’habitude de re-remplir vos contenants dès que le niveau de votre eau est bas et que vous traversez un village.

Voici une vidéo complète sur le sujet ⬇

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J’espère que cet article vous permettra de faire votre choix sur votre contenant pour transporter l’eau au cours de vos prochaines randonnées. Et pour en savoir plus sur le sujet de l’eau, où la trouver, et comment la filtrer / purifier lorsqu’on ne trouve pas d’eau potable, je vous invite à lire cet article : Où trouver l’eau en randonnée ?

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7 commentaires

  • Lilas

    Bonjour,

    Si tu pars sur les chemins durant deux semaines en bivouac, est-ce que tu laves sur le chemin ta poche à eau?
    Car si tu remplis ta poche d’eau le soir, tu ne peux pas la mettre à sécher.
    Comment fais-tu?
    Merci pour ta réponse et tes conseils précieux.

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour,
      Non je ne la lave quasiment jamais sur de la longue distance, car je n’ai pas ce qu’il faut avec moi pour le faire. Par contre oui je la sèche au maximum dès que je le peux quand je suis le soir dans les gîtes, je la vide et la laisse à sécher (ouverte). En bivouac en recanche, vu qu’elle est pleine je ne peux pas la vider 🙂 Bonne préparation à toi !

  • Jérémie

    Bonjour,
    Merci pour toutes ces astuces que je consulte en ce mometn car l’idée de réaliser compostelle est désormais dans ma tête et celle de mon épouse. Nous souhaiterions partir en bivouac.
    La question que l’on se pose c’est pour la petite toilette du soir et notamment de l’eau nécessaire.
    Comment vous organisez vous ?
    Merci beaucoup.

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