Équipement & Préparation,  Randonnée

Randonner sous la pluie : bien se protéger pour rester au sec !

Rares sont les marcheurs qui apprécient la randonnée sous la pluie…et je les comprends car j’en fais évidemment partie ! Si j’ai essayé de rester zen sous l’averse au cours de mon pèlerinage de 3 mois sur le Chemin de Compostelle, j’ai appris toutefois à adopter plusieurs techniques pour me protéger au maximum de la pluie.

La technique de l’esquive

La première des options, et de loin la plus efficace…c’est de rester à l’intérieur, et d’attendre que l’averse passe ! Si je suis dans un gîte le matin et qu’il pleut vraiment fort, il m’arrive d’attendre que la pluie s’arrête pour partir. J’ai également opté pour cette technique de l’esquive durant la journée de marche, lorsque je sentais l’orage arriver. Je me réfugiais alors là où je pouvais pour éviter de me faire tremper (église ou café dans les villages, porche de bâtiments divers, grange…).

Mais comme cette option n’est pas toujours possible…voici aussi tout ce dont vous aurez besoin pour vous protéger, vous et vos affaires, si vous vous retrouvez à marcher sous la petite pluie…ou l’averse.

Se protéger de la tête aux pieds

Afin d’être sûr que l’intégralité de son corps et ses vêtements soient bien au sec, la technique des couches est certainement une des plus infaillibles ! Sur les chemins de plaines et randonnées peu techniques, je m’équipe donc ainsi pour la pluie : une housse de protection du sac à dos, une veste « softshell », sur lequel j’ajoute une cape de pluie, et des guêtres au bas des jambes. Ainsi parée, je n’ai plus peur de la pluie !

La cape de pluie

La cape de pluie (aussi appelé poncho de pluie) est un des accessoire très pratique pour se protéger de la pluie en randonnée. Cette cape protège l’ensemble du corps, de la tête au bas des jambes. En plus, les larges capes de pluie peuvent s’enfiler par-dessus le sac à dos, permettant de protéger également son équipement.

.

Il existe deux types de cape de pluie : celles qui sont spécifiques à la randonnée et celles qui sont conçues pour des utilisations plus sommaires. Les premières sont des capes un peu plus épaisses et plus techniques. La capuche peut souvent s’ajuster avec un lacet et on trouve aussi des boutons pression ou fermetures éclair sur les côtés. Il existe également des modèles de cape de pluie appelés « pèlerines », qui ont des manches longues que l’on peut enfiler comme une veste.

À l’inverse, une cape de pluie « non technique » est en plastique fin, très léger, mais aussi très fragile (ce genre de cape se déchire et se troue plus facilement). En revanche, son poids sur la balance m’a fait opter pour ce deuxième type de poncho de pluie lorsque je suis partie pendant 3 mois sur Compostelle. Je dois admettre que son état n’était pas très beau à voir à l’arrivée (nombreux trous, ouverture sur le côté raccommodée par des nœuds…). Mais il a tout de même été très efficace et je n’en ai pas été déçue.

En plus de son utilisation première, il est possible de se servir de la cape de pluie épaisse pour créer un petit abri (ou tarp) afin d’y dormir dessous la nuit. Bien que ce ne soit qu’un abri sommaire cette option peut toujours s’avérer pratique (surtout lorsqu’on dort à la belle étoile et qu’une petite pluie survient dans la nuit). Pour en savoir plus, voici une vidéo tutorielle dans laquelle je transforme mon poncho de pluie en tarp pour la nuit !

Bien que je parte souvent en randonnée avec une cape de pluie, celle-ci comporte néanmoins quelques inconvénients :

  • Elle n’est pas respirante du tout, et crée ce qu’on peut appeler un « effet sauna » lorsqu’on marche avec longtemps.
  • Elle peut vite être pénible lorsqu’il y a beaucoup de vent. En effet, le vent qui vient s’engouffrer par les côtés du poncho, et laisse alors la pluie y rentrer.
  • Elle demande de la pratique pour s’enfiler facilement (et lorsqu’on n’est pas très contorsionniste, il nous faut de l’aide d’une tierce personne pour l’enfiler).
  • Étant très large et longue, elle peut s’accrocher aux ronces, aux branches ou tout autre choses qui peuvent se trouver sur le chemin.

Malgré ces inconvénients, je trouve que cela reste une très bonne option pour marcher sans être mouillé, sur des randonnées à faible altitude et sans passage trop technique.

Enfin, gardez en tête qu’il est judicieux de ranger la cape de pluie dans une poche du sac à dos accessible, afin de pouvoir l’attraper rapidement en cas d’averse soudaine.

La veste de pluie (ou « Hardshell »)

La veste coupe-vent et imperméable (aussi appelée « hardshell ») est certainement le vêtement le plus efficace en cas d’averse. Plus technique que la cape de pluie, elle a notamment une capuche réglable, permettant de contrôler la prise au vent et d’éviter la projection de la pluie dans le visage. Certains modèles sont même conçus avec des aérations sous les bras, de telle manière que la transpiration peut s’évacuer même en cas d’averse lorsque la veste est complètement fermée. Toutefois, une veste de pluie ne protège que le haut du corps, et il faudra la coupler à un pantalon imperméable si vous souhaitez être au sec de la tête aux pieds.

Avantages de la veste de pluie :

  • Protège de manière efficace de la pluie et du vent
  • Capuche réglable, avec visière
  • Ajustée, elle permet de garder une liberté de mouvements

Inconvénients de la veste de pluie :

  • Ne protège que le haut du corps
  • Relativement lourde et encombrante
  • Cher à l’achat

Bon à savoir : Les termes « hardshell » et « softshell » sont issus du vocabulaire anglophone. Une « softshell » est une veste ayant la particularité d’être souple, respirante, généralement coupe-vent et déperlante. En revanche, elle n’est pas 100% imperméable. Une « hardshell » quant à elle est une veste de imperméable qui protège efficacement de la pluie, la neige, la grêle et du vent. Elle se porte en dernière couche extérieure.

Les guêtres et pantalons imperméables

La veste comme la cape de pluie ne recouvrent toutefois pas le bas des jambes, ni les chaussures. Il est intéressant, en cas de grosse pluie, de la combiner avec des guêtres ou avec un sur-pantalon imperméable. Les guêtres peuvent donc être utiles pour protéger le bas des jambes ainsi que le haut des chaussures. Elles permettent aussi de protéger son pantalon de randonnée de la boue lorsqu’on marche sur des chemins terreux.

Celles-ci ne sont cependant pas indispensables si vous possédez un pantalon imperméable. Ce type de pantalon est très efficace pour la pluie mais très peu respirant, et peuvent vite faire transpirer lorsqu’on randonne avec. Je recommande donc de ne porter qu’un legging dessous pour marcher sans avoir trop chaud.

.

Le parapluie

Si je n’ai jamais essayé de randonner avec un parapluie, j’ai tout de même croisé des marcheurs qui en avaient fixé sur leur sac à dos. C’est en effet une bonne idée, et qui peut servir pour la pluie…mais aussi pour se protéger du soleil !

Il me semble néanmoins que le parapluie ajoute du poids au sac à dos. Il faut donc privilégier un modèle compact et léger, mais qui soit tout de même assez solide pour ne pas se casser dès la première utilisation (ni se retourner en cas de vent…).

J’y vois aussi trois autres inconvénients :

  • Le parapluie est incompatible avec les bâtons (sauf si l’on trouve un moyen de l’accrocher sur son sac à dos)
  • Il est inutilisable en cas de gros orage
  • Son usage est vite limité en cas de rafales de vent (au risque qu’il se retourne)

…Sans oublier les chaussures !

En ce qui concerne les chaussures il existe deux écoles : soit ceux qui prennent des chaussures absolument imperméables (en goretex par exemple), soit ceux qui prennent des chaussures ouvertes et légères, mais qui prennent vite l’eau !

En décidant de prendre des chaussures fermées et en matériau imperméable, nos pieds ne seront jamais mouillés sous l’averse, mais ils vont moins respirer (voire pas du tout), ce qui peut créer, lors de la marche au long cours, beaucoup de transpiration dans la chaussure.

Au contraire, avec des chaussures ouvertes ou très respirantes (plus proches des baskets), vous partez en sachant que vos pieds seront mouillés en cas de pluie. Mais l’avantage, c’est que ce sont des chaussures qui sèchent vite aussi !

Enfin, pour ma part, en été (et en basse altitude), je marche également avec des sandales ouvertes. Ce qui signifie que dès qu’il pleut, j’ai les pieds mouillés ! Mais comme il fait assez chaud en été, cela n’est pas un grand soucis. Et le gros avantage, c’est qu’il y a peu de tissus donc elles sèchent très rapidement. Pour en savoir plus sur mes sandales de randonnées estivales je vous invite à lire cet article : Mes sandales de randonnée estivale.

Lorsqu’on part sur une randonnée de longue distance, il n’est donc pas évident de choisir quel modèle de chaussure choisir, car on sait qu’on va pouvoir rencontrer des météos très variées au fil de son chemin. Pour ma part, je suis partie sur ma première longue randonnée estivale avec des chaussures fermées hautes et imperméables. Mais elles étaient vraiment peu respirantes…alors quand j’ai finalement opté pour finir mon chemin en sandales de randonnées, c’était vraiment la liberté pour mes pieds !

Enfin, sachez aussi qu’il est possible d’imperméabiliser un peu plus vos chaussures (ou du moins de les réimperméabiliser) en utilisant régulièrement un bombe spécifique à cet effet. Cette procédure peut se faire tous les 6 mois environ car le produit qui a été mis sur vos chaussures pour les imperméabiliser lors de leur fabrication a tendance à s’estomper au fil du temps.

Protéger son sac et ses affaires

Le sac à dos en lui même est aussi à protéger. Car si vous laissez votre sac prendre la pluie, toutes vos affaires à l’intérieur seront elles aussi mouillées !

.

Protège sac imperméable

Souvent intégrée dans le sac à dos, cette housse de protection vient se fixer avec un élastique sur le sac à dos. Elle est très pratique et facile à enfiler, mais n’est toutefois pas à 100% imperméable après plusieurs heures de marche sous une grosse pluie.

Elle peut donc suffir si la pluie n’est pas intense, et je m’en sers personnellement beaucoup, même en cas d’humidité extérieure. Par contre, s’il pleut des cordes, j’y ajoute toujours mon poncho de pluie par dessus, afin de protéger également les bretelles et le dos du sac.

Et puis l’autre usage utile de cette housse, qui est toujours vendue dans des couleurs flashy et bien visibles à l’œil, c’est de se faire voir. Pour ma part, j’aime la mettre, même par grand soleil, lorsque le tracé du chemin me fait marcher sur un bord de route. Les voitures peuvent ainsi bien me repérer et faire plus attention. Je me suis aussi surprise à devoir l’utiliser en traversant la forêt pendant la période de chasse afin d’être sûre de ne pas être prise pour une proie (j’ai en effet croisé sur mon chemin des chasseurs en action…je raconte cette expérience dans cette vidéo ici).

Sac plastique ou sac poubelle

Il peut être intéressant de protéger doublement certaines affaires à l’intérieur du sac qui sont plus sensibles à l’humidité. Je pense notamment aux vêtements de change, au sac de couchage, aux papiers importants et au matériel électronique.

Pour ma part j’utilise un grand sac poubelle (un sac plastique quelconque peut aussi faire l’affaire), pour y mettre mes vêtements mais aussi et surtout mon sac de couchage. Étant donné que je pratique le bivouac en chemin, il est indispensable que mon sac de couchage soit bien sec pour dormir au chaud la nuit. Même s’il ne pleut pas fortement dans la journée, j’ai toujours peur que mon sac de couchage soit un peu humide. On peut en effet passer une très mauvaise nuit à cause du froid que cela provoque. Et puis, il faut dire que se glisser le soir dans un sac de couchage humide n’est vraiment pas agréable !

.

Pochette étanche

J’ai également toujours avec moi une petite pochette complètement étanche (trouvée chez Décathlon au rayon pêche). J’y mets mes papiers importants (carte d’identité, carte bancaire, carte vitale…) et clés. Ainsi, je suis certaine que quoi qu’il m’arrive, même si mon sac à dos tombe dans une rivière (on n’est jamais trop prudent), ces affaires importants seront à l’abri !

De même, j’y glisse ma batterie nomade ainsi que mon téléphone portable et chargeur (lorsque je ne les utilise pas).

Ce genre de pochettes (ou housses) imperméables existent en grand format et vous pouvez y mettre votre sac de couchage ou vos vêtements. Ces housses ont l’avantage de pouvoir compresser l’air de se qu’on y met à l’intérieur, et ainsi de libérer de la place dans votre sac à dos (c’est notamment utile pour compresser au maximum un gros sac de couchage). Par contre, elles sont plus lourdes qu’un simple sac plastique, et ajoutent ainsi un peu plus de poids à votre sac à dos.

.

Et voilà, vous pouvez désormais vous préparer à affronter l’averse sur les chemins. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à espérer que le temps sera clément lors de votre future randonnée !

Et pour en savoir plus, voici une vidéo complète sur le sujet ⬇

8 commentaires

  • Buscqua

    Bonjour Suzanne,
    Je viens de découvrir votre site c’est très instructif avec beaucoup de conseils de recommandations.
    Je suis randonneur depuis peu car mon emploi du temps ne me le permettait pas.
    Nouveau retraité je me donne à fond la dedans. Merci pour tout ses conseils et au plaisir de vous croisée sur un gr .
    Cordialement.

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Patrice ! Merci pour ton commentaire, quel plaisir de te compter parmi les amoureux de randonnée ! Je te souhaite plein de belles découvertes sur les chemins 🙂

  • deneuville alain

    bonjour Suzanne

    bravo pour le ponchon en plastique je pense aussi que c’est la meilleur solution, moi meme je porte une veste en plastique translucide noire avec capuche et je suis super bien protégé, car ma veste descend jusqu’à mes genoux.

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Oui absolument pour les capes de pluies cela dépend de ce que l’on cherche, mais il y a vraiment le choix allant de 2 à 15e pas besoin d’investir beaucoup 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *