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Bivouac,  Équipement & Préparation,  Randonnée

Mon matériel de bivouac

Depuis que j’ai fait l’expérience de dormir dehors en immersion dans la nature, notamment lors de mon aventure de 3 mois sur le Chemin de Compostelle, je ne m’imagine plus partir marcher plusieurs jours sans bivouaquer. Dans cet article, je vous présente donc de manière détaillée mon matériel spécifique pour cette pratique qu’est le bivouac.

Mon équipement pour dormir

En ce qui concerne l’abri pour dormir en bivouac, on peut choisir de partir avec une tente, un tarp ou bien de dormir juste à la belle étoile. Si vous hésitez entre ces trois modes de couchage, je vous invite à lire cet article : Bivouac : mes 3 modules de couchage

La configuration que j’utilise le plus souvent lorsque je pars en bivouac, c’est celle avec un tarp. Le tarp est comme une bâche que l’on va utiliser pour faire un abri afin de se protéger des intempéries au cours de la nuit.

Pour ma part, je ne prends pas une bâche classique lorsque je bivouaque. J’utilise en fait ma toile de tente (sans la moustiquaire intérieure) comme un tarp. La toile seule ne pèse que 450 grammes et se monte avec mes bâtons de randonnée. Et le grand intérêt, c’est qu’elle est donc fermée comme une tente sur les quatre côtés (il n’y a pas de sol par contre).

Le modèle de cette tente est la Stealth 1.5 de chez Trekkertent (si vous souhaitez plus d’informations, c’est sur le site internet de Trekkertent). Le prix est assez élevé (il faut en plus compter les frais d’expédition et éventuellement ceux de douane car cela vient d’Angleterre), mais je trouve que ça en vaut la peine. Cela fait plusieurs années que je bivouaque avec et je la trouve toujours top !

Depuis peu, j’ai également décidé d’investir dans une tente complète, 2 personnes et mono-paroi, qui se monte avec les bâtons de marche et pèse moins de 600 grammes ! Il s’agit du modèle Duplex de la marque Z-packs. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette tente, ses caractéristiques, avantages et inconvénients, je vous invite à lire cet article : Tente Duplex Z-packs : la meilleure tente de randonnée et trekking ?

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Pour le sol, il est important de bien s’isoler. Étant donné que je n’ai pas de « fond » pour recouvrir le sol lorsque je pars avec mon tarp, je me sers d’une couverture de survie qui me permet de m’isoler un peu plus et de gagner quelques degrés (avec la face argenté vers l’intérieur de la tente). De préférence, j’utilise une couverture de survie qui soit réutilisable (car plus épaisse qu’une couverture de survie simple, ce qui permet de la réutiliser au fils de mes différentes randonnées). Vous pouvez vous en procurer en ligne en cliquant ici ou bien chez Décathlon. A savoir que cela peut être dangereux de mettre sa couverture de survie sous soi en cas d’orage. Pour ma part, je ne bivouaque pas dehors si le temps est trop menaçant.

Pour les sardines pour planter la tente, j’en utilise 8 en aluminium. Elles sont ultra légères (11 grammes par sardine) et peu encombrantes. Je les ai trouvé chez Décathlon, ici.

Concernant les matelas, j’aime en utiliser deux : un matelas de sol très fin (170 g) sur lequel j’ajoute un matelas 3 saisons Thermarest Neoair Xlite, qui est très compact et léger. De plus, il a une bonne valeur isolante (sa R-Value est de 4,2), et est relativement épais (plus de 6cm d’épaisseur quand même 😄), donc très confortable !

Et pour gagner du poids, j’ai décidé d’opter pour la version « Small » du matelas, qui pèse 210 grammes. Par contre, comme son nom l’indique il est petit. Il s’arrête donc juste au-dessous des genoux et ne mesure que 119 cm de long (pour 51 cm de large).

Si je dois y voir un seul inconvénient, c’est qu’il faut le gonfler à la bouche. Mais personnellement, je l’ai adopté depuis 5 ans et ne m’en sépare plus !

Si vous souhaitez vous procurer ce matelas, il est disponible en cliquant ici. Vous pouvez également vous le procurer en version « Regular » (qui fait 183 cm de long) et en version « Regular Wide » (qui il est plus large au niveau des épaules).

À savoir aussi que ce matelas existe en version femme, avec un isolation plus importante (sa R-Value est de 5,4) et une taille un peu plus courte que le « Regular » (168 cm de long). Cette version du matelas est disponible en cliquant ici.

Pour le sac de couchage, je possède deux modèles de chez Décathlon : J’ai un sac de couchage 5° qui pèse 1.5kg, idéal pour le printemps et l’automne en basse altitude, et un sac de couchage 15°C qui pèse un peu moins de 700g. Je ne me sers de ce dernier qu’en plein été, et toujours en basse altitude. Tous les deux sont en synthétique, et c’est pour cela qu’ils sont relativement lourd (la plume est beaucoup plus légère…et plus onéreuse également !). Chaque randonnée étant très différente, j’emmène le sac de couchage qui convient selon la saison, le lieu et la durée de mon aventure.

Depuis peu, j’ai également décidé d’opter pour un quilt (et plus précisément le Solo quilt 20 F de chez Z-packs). C’est presque comme un sac de couchage, mais plus ouvert, ce qui comporte plusieurs avantages comme la liberté de mouvement. Si vous souhaitez en savoir plus sur le quilt, j’ai écrit cet article sur le sujet : Quilt de randonnée : mieux qu’un sac de couchage ?

Enfin, pour les bivouacs d’hiver, j’ai également investi dans un sac de couchage en plume ayant une température de confort -6°, afin de pouvoir faire du bivouac pendant la saison hivernale. C’est un modèle Rotstein 700 de la marque Vaude, qui pèse 1,2 kg.

En plus du sac de couchage, j’ai toujours un drap de soie (ou sac à viande), que je glisse dans mon sac de couchage. Cela me permet de garder mon sac propre mais aussi de me rajouter quelques degrés en plus. Et puis, pour les nuits très chaudes en été, je ne dors qu’avec le sac de soie, sans aucun sac de couchage. J’utilise depuis plusieurs années le sac de la marque Sea to Summit qui pèse moins de 150g, et est très pratique car il est fabriqué avec des élastiques, le rendant extensible lorsque je bouge dans la nuit. Il est disponible ici.

Enfin, je précise ici que mon matériel pour dormir en bivouac varie vraiment selon les aventures (durée, saison, lieu…). Il est donc bien important d’adapter au maximum votre matériel à votre aventure.

Mon matériel pour cuisiner

Concernant la cuisine des repas en bivouac, on peut choisir de manger froid (pour gagner du poids dans le sac à dos) ou de manger chaud avec un réchaud.

Pour ma part, j’ai longtemps utilisé un réchaud à alcool de la marque Trangia, ainsi que le popote de la même marque (le tout ne pèse que 350g). Cela me convenait amplement pour cuisiner pour une à deux personne(s) seulement. Il est disponible ici.

J’utilise depuis peu une nouvelle popote en titane de la marque Toaks. Elle ne pèse que 100 grammes, ce qui me change énormément de mes anciennes popotes en inox, bien plus lourdes. J’ai pris un grand format de 750ml pour pouvoir cuisiner facilement. Cela me permet aussi de stocker à l’intérieur de la popote l’ensemble de mon kit de cuisine (et oui, tout rentre dedans et c’est très pratique dans le sac à dos !). Cette popote est disponible ici.

Pour en savoir plus sur l’intégralité de mon matériel de cuisine en rando/bivouac, je vous invite à lire cet article : Cuisiner en randonnée : tout mon matériel

J’ai également appris à fabriquer mon propre réchaud à alcool à base d’une cannette de soda. En plus de ne couter pas cher du tout, il est vraiment très léger (une dizaine de grammes seulement !). Si vous aussi voulez vous lancer dans la fabrication de votre réchaud voici mon tuto : Fabriquer son réchaud avec une canette.

Et, si vous hésitez entre réchaud à gaz, à alcool ou à bois j’ai comparé les trois modèles dans cet article : Quel réchaud choisir en randonnée ?

Trousse de toilette et hygiène

Concernant l‘hygiène en bivouac, il n’est pas toujours facile de trouver une douche chaude tous les soirs. Il faudra donc bien souvent se contenter de faire une toilette succincte pour rester propre ! Pour en savoir plus sur toutes les possibilités de lavage en bivouac et sur les produits que j’utilise, c’est dans cet article : L’hygiène en bivouac : tout pour rester propre

Accessoires

Lorsqu’on part en bivouac, il y a certains accessoires à ne pas oublier. Par exemple, je ne pars jamais sans une lampe frontale. C’est très utile si on a besoin de s’éclairer dans la nuit (notamment pour aller faire pipi dans la nuit!), ou même pour passer la soirée sur le campement. J’ai personnellement le modèle Tikkina de la marque Petzl qui m’accompagne depuis plusieurs années.

Afin d’être autonome en électricité, je suis aussi équipée d’une batterie nomade 10 000 mAh de la marque Nitecore. Grâce à elle, je peux recharger mon téléphone et mes lampes sur plusieurs jours. Pour en savoir plus sur la gestion de l’électricité en bivouac, je vous invite à lire cet article : Comment gérer son autonomie en électricité ?

Pour l’eau je prends généralement une poche à eau de 2L. J’aime tout particulièrement les poches à eau pour leur praticité d’utilisation. Le fait d’avoir accès à l’eau à tout moment grâce au tube m’aide aussi à bien m’hydrater. En plus, j’ai toujours une bouteille d’eau en plastique ou une gourde (de 500ml ou 1L selon le lieu de mon bivouac). Je trouve ça pratique d’avoir un contenant rigide pour pouvoir utiliser l’eau sur le campement (hygiène, cuisine…).

Et si vous vous demandez quel contenant d’eau choisir pour votre prochaine aventure, cet article pourrait vous aider : Comment transporter l’eau en randonnée ?

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Voilà vous savez tout sur mon équipement. J’espère que cet article vous aidera à vous équiper pour vos prochaines aventures en bivouac !

Enfin, si vous hésitez encore à prendre votre matériel de bivouac ou à dormir en gîte sur le chemin de Compostelle, je vous laisse lire cet article : Compostelle : Gite ou Bivouac ?

20 commentaires

  • Nell Pasquier

    Bonjour,
    Je suis entrain de m’équiper pour le bivouac et j’aimerais connaitre le nom de la tente que vous utilisez en tente et tarp ? Ainsi que son poids et ses dimensions si possible.

    Bonne journée !

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Nell, la réponse est dans l’article 😉 J’ai une tente Stealth 1.5 de chez trekkertent, tu peux trouver toutes les infos sur le site internet de trekkertent !

  • Ricco

    Bonjour Suzanne, j’ai commencé à suivre tes vidéos il y deux smeaines pour m’équiper pour le bivouac, mon équipement progresse au fil du temps et je suis dans une phase de test. J’ai déjà changé mon sac à dos de 75 L pesant 1,7 kg vers un 40+10 L de 1 kg. En Belgique, les nuits sont encore très fraîche donc je suis un sac de couchage 0-5 de 1200 kg. Chaque jour, je me replonge dans tes vidéos. Bonne soirée et merci pour ton peps.

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! Et oui, le matériel évolue beaucoup et il n’y a pas de sac à dos « parfait », on progresse, on ajuste, on modifie toujours ! Et en effet à cette période le sac de couchage, à moins d’utiliser de la plume, est toujours un peu lourd…mais nécessaire pour ne pas passer une mauvaise nuit 🙂 Au plaisir et bons bivouacs à toi !

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour ! Selon dépend de la saison à laquelle vous partez, regardez les températures dans la ville de départ à la saison et pouvez prévoir en fonction de cela 🙂

  • Matthieu

    Bonjour Suzanne, bravo pour tes articles toujours très complets et enrichissants.
    Une petite question concernant le matelas gonflable que tu utilises : tu indiques qu’il pèse 110 g, mais le lien vers le site de la marque que tu utilises indique, lui, un poids minimal de 240g selon la dimension choisie du matelas. Est-ce que les modèles ont évolué entre temps ? le poids que tu indiques est-il correct ? Merci pour ton aide dans ma chasse au poids. Matthieu

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Matthieu, merci pour ton commentaire. En effet il y a une erreur de frappe dans l’article : le matelas pèse bien 210gr (sans la housse) 🙂

  • Louise S

    Bonjour Suzanne,
    Sur le site de Tekkertent, il y a deux options :
    Green 40D Silnylon
    Green 20d Silpoly
    Est-ce que tu sais quelle est la différence ?
    Merci !

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Louise,
      La mienne est en nylon. Le silpoly c’est du polyester ! Le nylon est plus élastique, plus résistant à la déchirure mais se détend et absorbe l’eau. Le polyester est moins élastique donc plus fragile à la déchirure mais il ne se détend pas ou très peu car n’absorbe pas l’eau. Voilà 🙂

  • Louise S

    Bonjour Suzanne, merci encore pour toutes ces précieuses infos. Par contre, on est d’accord que le matelas « spécial femme », c’est quand même sacrément sexiste ? On est des petites choses frileuses en fait ? Personnellement, je mesure 1m72 (pas immense non plus), c’est donc même pas pour moi…

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Louise, avec plaisir ! Je ne vois rien de sexisme là dedans, c’est un matelas avec un Rvalue plus élevée, je t’invite à faire des recherches sur le sujet (c’est juste une question de conception de nos corps). Un peu comme la morphologie qui change sur un sac à dos femme et un sac à dos homme. Après on est d’accord que ça reste une généralité, et il y a surement des femmes moins frileuses que certains hommes et il faut toujours adapter à soi le matériel 🙂

  • CIlou du 04

    Bonjour Suzanne, je voulais te remercier pour l’ensemble du site. J’avais fait de la rando itinérante il y a 10 ans et depuis plus rien. Fatigue, tête ailleurs. L’envie est revenue avec la crainte du sac lourd, il pesait 15 kilos à l’époque. Et aussi l’idée que partir en bivouac, c’est faire forcément un gros trajet pour « rentabiliser » l’autonomie.
    J’ai 56 ans à présent et un peu moins la pêche qu’avant. Grace à ton blog, j’ai pu alléger mon sac à 11 kg et surtout, surtou, je me suis moins mis la pression, le bivouac est désormais le simple plaisir d’aller pas trop loin, pour le plaisir de se coucher et de se réveiller en pleine nature !
    Je précise que j’habite dans les Alpes de HAute PRovence. Ici, ça grimpe vite !
    J’ai donc déjà fait 2 sorties bivouac depuis , une en solo et une avec une amie, les 2 à une heure 30 de marche. C’est le bonheur ! Merci et continue à diffuser cette sérénité qui permet de défaire les blocages mentaux ! Grande gratitude pour toi. Cécile.

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Cécile ! Merci pour ton commentaire qui me touche énormément. Je suis vraiment ravie de lire que mes partages aient pu t’aider d’un point de vue technique à alléger ton sac, mais surtout que cela ait pu contribuer à partir avec moins de pression. Je suis vraiment convaincue que l’aventure en immersion dans la nature peut être juste à côté de chez soi et que l’essentiel, c’est de l’apprécier pleinement ! Merci à toi de tout coeur pour ton retour et je te souhaite beaucoup de belles aventures à venir 🙂

  • Anne

    Bonjour Suzanne, merci pour toutes ces infos . Juste une petite question : quand tu choisis d’utiliser la tente extérieure sans la moustiquaire (tarp ) tu gagnes en poids mais tu es la cible des moustiques , non? Même s’il est vrai que le moustique tigre sévit plutôt le jour , le moustique gaulois peut facilement te pourrir ta nuit . comment tu gères cette nuisance ? Anne

    • Suzanne - L'instant Vagabond

      Bonjour Anne ! Oui avec un tarp les moustiques et autres petites bêtes peuvent passer. Après tout dépend d’où tu marches car dès que tu montes un peu en altitude par exemple, il n’y a pas de moustiques et personnellement je n’ai souvenir que d’une seule nuit de bivouac près d’un lac où j’ai eu des soucis. Mais l’avantage aussi de ma « tente » que j’utilise en tarp c’est qu’elle se ferme de tous les côtés donc en collant bien la paroi au sol (avec des pierres par exemples), les moustiques ne peuvent pas passer 🙂

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